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« A new era », c’est parti pour Besnine!

par Clémence Bohême
Arthur Besnaïnou, alias Besnine, sort son deuxième album le 8 mai. ©DR
Arthur Besnaïnou, alias Besnine, sort son deuxième album le 8 mai. ©DR
Le groupe Besnine jouera au bar L'international le 15 mai au soir pour fêter la sortie de son premier album. ©DR
Le groupe Besnine jouera au bar L'international le 15 mai au soir pour fêter la sortie de son premier album. ©DR
Musique Electro Publié le 07/05/2015
Arthur Besnaïnou, alias Besnine, sort son EP «  A new era » le 8 mai. Portrait de ce chanteur aux sonorités électro-pop en quête perpétuelle de collaborations et de rencontres.

À 21 ans, presque 22, Arthur Besnaïnou, alias Besnine, pourrait être l’une de ces personnes que l’on déteste, tant le talent transpire chez lui. Déjà deux groupes à son actif, il joue de la batterie, de la guitare, du piano, chante, mixe, produit ses morceaux, flirte avec les labels et est courtisé par certains artistes pour des remix. Assez pour prendre la décision de se consacrer à la musique à 100% pendant un an, « donner un bon coup de boost » à son projet et « le rendre viable ». Alors depuis septembre dernier, dans son petit studio étudiant de Levallois-Perret d’où il est originaire, ses journées sont faites de répétitions, de gammes et de travail chapeauté par son acolyte musical et manager Fernando Costa. Un travail qui a payé puisque le 8 mai, Besnine sort son deuxième EP électro pop, « A new era ». Une musique influencée par une série de rencontres. Arthur Besnaïnou se nourrit de chacun pour progresser dans son approche de la musique. À commencer par son frère.

Premières notes. Belle-Île-en-mer n’aura pas inspiré que Laurent Voulzy. En vacances sur cette petite île du Morbihan, il compose ses premières chansons avec son frère à 10 ans. Déjà à l’époque, il aime se lancer des défis en s’infligeant une basse pour seule mélodie. « Un concept étrange » avoue-t-il. C’est pourtant ces quelques chansons, écrites contre la cigarette, la drogue et pour sa copine de CM2 lui ayant brisé le cœur quelques mois plus tôt, qui ont sonné les prémices de Besnine. Un an plus tard, mêmes vacances, il se met au djembé et son frère à la guitare. Les choses « commencent à devenir un peu plus mélodieuses et je comprends qu’il se passait vraiment quelque chose avec la musique. » Ses découvertes musicales vont le guider. C’est en écoutant System of a down, qu’il se met à la batterie. Un peu plus tard, l’ancien guitariste des Red Hot, John Frusciante, lui donne l’envie de gratter quelques cordes. Et c’est avec le premier album de Mika, qu’il se met au clavier, poste qu’il occupe actuellement avec le chant dans son groupe Besnine. Les Daft Punk et Queen ont fait le reste de son éducation.

Premier groupe. Sa musique est aussi remplie de ses amitiés, de partage. Avec son ami d’enfance Adrien, qui écrit toujours certains morceaux pour lui, il compose une chanson à 17 ans, Make me feel better. C’est avec un clip destiné à sa petite amie du moment, posté sur le mur facebook de tous ses amis, qu’Arthur Besnaïnou se fait remarquer et officialise son statut de musicien producteur. La vidéo prend très rapidement 600 vues (le nombre d’amis qu’il possède à l’époque sur facebook). La rencontre avec Fernando Costa s’opère à ce moment-là. Lui est plutôt tourné vers un univers électro rap. Arthur vers la pop. Ensemble, ils créent La Sphère. « Il y avait un côté un peu laboratoire », explique le chanteur, qui a tout de même débouché sur un premier EP. En parallèle, et lorsque son compagnon de musique part en voyage, Arthur Besnaïnou ressent l’envie de réaliser ses propres morceaux, de créer sa propre identité. Avec son frère, son ami d’enfance et Fernando, ils composent six titres, dont la moitié durant trois jours de « retraite » en Normandie. Début 2013, Besnine était né.

Premiers reculs. Depuis septembre, les choses se professionnalisent et deviennent concrètes. En octobre, Arthur Besnaïnou s’entoure d’un bassiste et d’un guitariste, Alexandre Labarthe et Hugo Cerioni. Son EP est déjà produit mais il décide de signer en janvier avec The bearded man, un label rattaché au grand label néerlandais Armada. « Un an après le début du projet, cela représentait un accomplissement immense pour nous, c’était vraiment significatif. » Une aventure qui continue aujourd’hui. Le groupe enchaîne d’ailleurs quelques scènes depuis avril. Mais désormais, Besnine devrait poursuivre son parcours musical dans le remix. Des suédois Manganas Garden aux californiens Molly Moore et 8th grader, des sonorités funk, disco à la chanson à texte, il explore plusieurs pistes et affirme son identité musicale. Il sortira un morceau, Sulu Archipelago, avec son frère dans le courant de l’été pour revenir aux sources. Besnine devrait aussi collaborer avec J.A.C.K, un artiste montant qui s’est fait connaître grâce à son remix de Happy des C2C. Le graal pour Arthur qui l'écoutait en boucle quelques mois plus tôt, et même « le futur de la french touch » selon ses mots. Une fin 2015 pleine de collaborations, de remix et de prises de risques, car pour lui, l’artiste du 21ème siècle, c’est celui qui se renouvelle, s’adapte, apprend des autres.

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