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La Cité internationale de la gastronomie et du vin à la mode dijonnaise

par Pierre Magnetto
La Cité internationale de la gastronomie et du vin de Dijon, un projet inscrit dans une opération d’aménagement d’un éco-quartier sur le site de l’ancien hôpital général.©Anthony Béchu
La Cité internationale de la gastronomie et du vin de Dijon, un projet inscrit dans une opération d’aménagement d’un éco-quartier sur le site de l’ancien hôpital général.©Anthony Béchu
Style de vie Gastronomie Publié le 06/04/2016
Membre du réseau des Cités internationales de la gastronomie, la ville de Dijon a choisi de confier entièrement la construction, la conception et la gestion de la sienne à des partenaires privés. Le projet, lié aussi à la thématique du vin, se dessine. La cité devrait ouvrir ses portes fin 2018, début 2019.

Fin 2018, début 2019, l’ouverture de la Cité internationale de la gastronomie et du vin de Dijon est annoncée. Outre la promotion du repas gastronomique des Français, le projet dijonnais aura pour seconde thématique, l’œnologie. Le thème semblait tout indiqué pour la capitale bourguignonne désignée en 2012, aux côtés de Tours, Lyon et Paris-Rungis, pour figurer au sein du réseau français des Cités internationales de la gastronomie. Il l’est davantage encore aujourd’hui puisqu’en juillet 2015, les climats, ces parcelles de vignoble situées sur les AOP des grands crus de Bourgogne bénéficiant d’une dénomination particulière supplémentaire pour la typicité de leur terroir, ont été eux aussi classés au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco.

Ce qui distingue encore Dijon de Tours et de Lyon, c’est le montage décidé par la Ville. Ici, l’investissement nécessaire à la construction de la Cité, de même que la conception de ses contenus, l’exploitation et la gestion de l’équipement, sont portés par un opérateur 100% privé, en l’occurrence Eiffage . Le groupe a été désigné fin 2014 à l’issue d’un appel à manifestation d’intérêt lancé par la collectivité qui ne souhaitait pas prendre en charge le projet elle-même. « Nous avons choisi cette procédure parce qu’elle nous permettait de faire évoluer le projet en cours de route, alors qu’un appel d’offres l’aurait figé dès le début, avec un cahier des charges très, très précis », explique François Deseille, adjoint au Maire de Dijon délégué à la Cité.

Des partenaires experts. Le 2 février dernier, le maire François Rebsamem procédait au lancement officiel de l’aménagement de la cité insérée, sur le site de l’ancien hôpital général d’une superficie de 6,5 hectares, dans un programme d’aménagement de plus vaste envergure prévoyant la création d’un éco-quartier. « Faire une Cité de la gastronomie, ce n’est pas faire des logements ou des bureaux comme nous le faisons partout à travers la France. Pour un groupe comme le nôtre c’est exceptionnel », note Sébastien Argoullon, chargé du projet chez Eiffage. Les lignes directrices ont été arrêtées. Le site devra abriter un pôle culture et formation, des commerces de produits de bouche et des restaurants, un hôtel 5 étoiles et un complexe cinématographique.

Le constructeur dont ce n’est pas le cœur de métier, a décidé pour cela de s’entourer de partenaires. Le groupe Vega, leader français de la gestion d’équipements culturels et de loisirs, associé à l’agence Abaque spécialisée dans la conception muséographique et scénographique, a été retenu pour le pôle culture. Pour ce qui concerne l’hôtel, c’est le groupe Les sources de Caudalie qui a été désigné. Par ailleurs, le choix du partenaire qui aura la charge du pôle formation est en cours. Pour les restaurants et les commerces, il faudra attendre encore un peu. « Il est hors de question que s’installe dans la cité un partenaire qui ne soit pas en rapport avec la gastronomie ou le vin », prévient le chargé de projet.

Un environnement en prise avec les thématiques de la cité. De son côté, la ville est en train de constituer un comité stratégique qui aura pour but de veiller aux orientations prises, afin qu’elles soient conformes aux attentes de la Mission française du patrimoine et des cultures alimentaires qui pilote et coordonne le projet de réseau. La cité internationale de la gastronomie et du vin bénéficie aussi d’un environnement très lié à ses thématiques : le vignoble et les vignerons bien sûr, mais aussi la recherche et les filières économiques dans le domaine de l’alimentaire. C’est pourquoi la participation du Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne, du pôle de compétitivité Vitagora dédié à l’alimentation, ou encore de l’Inra à travers notamment l’Institut international du goût n’est pas exclue : « à notre sens, il s’agit d’acteurs très importants dans la vie et la promotion de la région. Ils sont amenés à participer, mais le procédé n’a pas encore été établi. Evidemment ce sont des partenaires incontournables ».

L’ambition du projet est aussi que la cité devienne un instrument du développement de l’économie touristique et de loisirs. « Il ne s’agit pas seulement de la placer sur la carte des destinations touristiques européennes. Il faut absolument que les Dijonnais se l’approprient. Travailler sur une programmation et un équipement mixte afin que les habitants le fassent vivre dans les périodes creuses, d’octobre à mars, du lundi au vendredi, faisait partie de notre ambition dès le départ », explique Sébastien Argoullon. La présence du cinéma et de restaurants, à croiser avec des initiatives et des propositions s’adressant à tous comme par exemple la création d’un club des sommeliers ou de stages de cuisine, pourra à terme valider le modèle économique.

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