espace abonné Mot de passe oublié ?

Vous n'avez pas de compte ? Enregistrez-vous

Mot de passe oublié ?
ACCUEIL > Événement > Festival d’Avignon, source d’inspirations artistiques

Festival d’Avignon, source d’inspirations artistiques

par Véronique Giraud
L'un des bas-reliefs d'Aden Abdessemed composant l'exposition Surfaces présentée dans l'église des Célestins © Marc Domage
L'un des bas-reliefs d'Aden Abdessemed composant l'exposition Surfaces présentée dans l'église des Célestins © Marc Domage
L'affiche 2016 du Festival d'Avignon a été dessinée par Adel Abdessemed. DR
L'affiche 2016 du Festival d'Avignon a été dessinée par Adel Abdessemed. DR
Sel Noir - Adel Abdessemed © Marc Domage
Sel Noir - Adel Abdessemed © Marc Domage
Arts visuels Arts plastiques Publié le 06/07/2016
Le Festival d'Avignon associe au théâtre les arts plastiques. Il a confié la réalisation de l'affiche 2016 à Adel Abdessemed, dont on peut voir une exposition aux Célestins. Il inspire également les expositions de la Collection Lambert en Avignon.

Depuis plusieurs années déjà, la Collection Lambert en Avignon est partenaire du festival. En écho aux artistes invités et plus généralement à l’art vivant, des expositions très opportunes sont organisées dans le très bel hôtel particulier de la rue Violette, qui abrite une partie de la collection du célèbre galeriste parisien Yvon Lambert. Cet été, le partenariat a abouti à trois expositions, du 3 juillet au 6 novembre. L'une d'elles a été conçue autour du travail du chorégraphe Thierry Thieu Niang, dont le projet de performance avec des jeunes adolescents interroge ici l’enfance comme territoire de l’art. Le cinéaste Amos Gitaï, dont la représentation pour Avignon ne sera donnée qu’un soir dans la Cour d’Honneur, a inspiré une seconde exposition. Andres Serrano est le troisième artiste invité.

Le plasticien Adel Abdessemed est l’auteur de l’affiche du Festival 2016 et en a choisi les couleurs. Il a voulu donner à un cheval de Turin (non ce n’est pas la mule du pape), encore attaché, une énergie que symbolise une ruade, emblème de la révolte. Rappelons que ce cheval de Turin fut le dernier être que Nietsche a embrassé avant de sombrer dans la folie, comme un adieu à l’humanité. L'artiste fait également l’objet d’une exposition qui rassemble l'ensemble des dix bas-reliefs conçus par Adel Abdessemed en 2013 et 2014, dont une grande partie n'a encore jamais été montrée au public. Ces oeuvres, aux formats allant de trente centimètres jusqu'à près de trois mètres, sont réalisées avec des matériaux nobles – le marbre de Carrare, l'or, le sel de Siwa, le marbre noir de Belgique – et d'autres plus courants – la gomme, le plâtre, l'aluminium. Les motifs représentent l’histoire récente et contemporaine : on y voit par exemple des réfugiés sur un bateau, ou encore la mort de Sadam Hussein. L'exposition, présentée dans l’église des Célestins, du 6 au 24 juillet, sous le titre Surfaces, sera aussi l’occasion de rencontres littéraires avec Jean-Philippe Toussaint et Maël Renouard.

Johnny Lebigot n’utilise pour créer que des objets biodégradables, animaux et végétaux. A Avignon, l'artiste plasticien s’est inspiré des grandes œuvres culturelles de la cité des papes pour leur offrir un écho contemporain. « Je suis parti d'un bois flotté de forêt, un ange est apparu et c'est à partir de cette figure que j'ai voulu travailler : l'ange, sa chute, puis différentes variations autour de grandes œuvres » commente Johnny Lebigot. L'installation D’une chute d’ange est à découvrir du 9 au 24 juillet dans le magnifique hôtel La Mirande, à deux pas du Palais des Papes.

Partager sur
à lire aussi

Les cris d'Adel Abdessemed
Fermer