L'art du soulèvement au Jeu de Paume

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Gilles Caron, Manifestations anticatholiques à Londonderry, 1969 Épreuve gélatino-argentique, tirage moderne 40 x 30 cm Fondation Gilles Caron © Gilles Caron / Fondation Gilles Caron / Gamma Rapho

Léon Cognet, "Les drapeaux" (1830), huile sur toile. Au lendemain des "Trois glorieuses" de la Révolution de 1830, le peintre représente à gauche le drapeau blanc de la Restauration déchiré, monarchique, au milieu le drapeau déchiré laisse apparaître le bleu du ciel, à droite le pli rouge s'agrandit alors comme une tache de sang, constituant de la sorte l'emblème tricolore de la République. ©NAJA

Yasmina Metwaly, "Tahrir Square : Cut skin" (2011) Vidéo-peinture d'une série de 12. ©Giraud/NAJA

Le 15 octobre, le Jeu de Paume a ouvert grand ses portes aux soulèvements d’hier et d’aujourd’hui en invitant Georges Didi-Huberman. L'historien de l’art et philosophe a eu carte blanche pour concevoir une grande exposition. Soulèvements sociaux, intellectuels, artistiques, envahissent tous les espaces du musée en écrits, vidéos et œuvres d’art. L'exposition, très dense, s'articule autour de cinq grandes parties : éléments (déchaînés), gestes (intenses), mots (exclamés), conflits (embrasés), désirs (indestructibles). Avec en filigrane, l'idée des mouvements de foules en lutte. Un tour du monde et des idées très documenté qui pose à chacun la question de sa propre capacité à se soulever. La question aussi des moteurs d'un soulèvement collectif.

Exposition Soulèvements, jusqu'au 15 janvier 2017, Jeu de Paume.

L’art du soulèvement au Jeu de Paume

le journal des créations du 21e