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Alep, le témoignage photo de Hosam Katan

par Véronique Giraud
© Hosam Katan
© Hosam Katan
© Hosam Katan
© Hosam Katan
Arts visuels Photographie Publié le 25/11/2016
La MJC de Martigues accueille jusqu'au 3 décembre les images de Hosam Katan. Le jeune photographe syrien a capté des instants de la vie quotidienne, joies et malheurs, dans la ville assiégée d'Alep, où il est né.

L’exposition Guerre en contraste ouvre en France et en Europe des fenêtres directes sur la guerre en Syrie. Théo Challande, qui assume la direction artistique de l’exposition, explique : « Les photographies de Hosam Katan, jeune Syrien de 22 ans, révèlent un regard authentique, touchant, humaniste sur la guerre civile en Syrie et plus particulièrement à Alep ». Une ville qu'il connaît bien pour y être né et y avoir appris, en autodidacte, son métier de photographe en suivant et en guidant les correspondants de guerre. Son travail n'en est pas moins époustouflant. L'agence de presse Reuters ne s'y est pas trompé qui, depuis  trois ans, a retenu ses photographies reprises par les médias du monde entier. Pour Théo Challande, l'exposition montre « une population vivante qui, dans l’horreur de la guerre, a des espoirs légitimes de libertés ».

Continuer à aller à l'école. « Oui, il existe une sorte de quotidien dans la guerre. Et c’est vrai que ce quotidien et la guerre coexistent » constate Hosam Katan en commentant la photographie ci-dessus. « La population essaie de s’adapter à la situation et ne veut pas tout abandonner. Elle veut continuer à étudier et à aller à l’école. C’est pour cela que beaucoup d’écoles ont été aménagées en sous-sol, pour être mieux protégées des bombes. Il ne reste plus grand-chose d’autre aux gens que d’intégrer la guerre dans leur quotidien. C’est ce que l’on voit dans les photographies. J’ai par exemple fait une photographie sur laquelle on peut voir un cratère de bombe rempli d’eau, dans lequel des enfants s’amusent. Ce sont des choses banales comme celle-là, qui décrivent le mieux la relation entre la vie et la guerre ». Menacé par le régime de Bashar El Assad et par Daesh, Hosam Katan a migré illégalement vers  Allemagne, pour commencer des études de photographie.

 

Guerre en contraste, exposition de photographies de Hosam Katan, jeune Syrien originaire d’Alep âgé de 21 ans. Il prend ses premiers clichés lors des premiers soulèvements populaires dans son quartier avant de quitter la Syrie. À voir à la MJC de Martiales du 17 novembre au 3 décembre 2016.

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