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L’art brut fait des émules

par Véronique Giraud
Un papier de l'américain Dan Miller. © Mucchielli/Naja
Un papier de l'américain Dan Miller. © Mucchielli/Naja
Arts visuels Numérique Publié le 09/01/2017
Deux expositions, "Brut Now" à Belfort et "Underbrut" à Marseille, donnent à voir que l'art brut répond à des préoccupations esthétiques très contemporaines. Sa créativité impose une nécessaire marge aux grands messes régies par le marché de l'art.

Après des années de mépris, l’art brut du XXe siècle est entré dans sa phase de reconnaissance. Ces productions réalisées par des autodidactes, vivant souvent reclus, qui ne se réclamaient pas de l’histoire de l’art universelle et fabriquaient hors des conventions, souvent de manière obsessionnelle, furent défendues au début du XXe siècle par de rares artistes, dont le plus actif fut Jean Dubuffet. C’est d’ailleurs à ce dernier qu’on doit le nom d’art but.

Aujourd’hui, alors que l’art brut du XXe est entré dans les galeries et les musées français, ce qu’il représente de marge a vu le jour à travers des productions issues de la technologie numérique. Son essence même, la création hors des valeurs que la société reconnait, est loin de s'être volatilisée dans notre monde hyperconsommateur d'art. C’est la conviction de Christian Berst, galeriste de l’art brut à Paris et à New-York, c’est aussi celle de Pakito Bolino, graphiste fondateur du collectif de microédition Le Dernier Cri à Marseille. L’un et l’autre sont commissaires de deux expositions qui, hasard du calendrier, ont lieu en même temps, l’une à Marseille, l’autre à Belfort. Au vocable déjà étrange de brut, Pakito Bolino a apposé un suffixe, donnant Underbrut (notre article)Christian Berst, un adverbe, qui donne Brut Now (notre article).

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