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 » Diktat  » : Sandrine Juglair, drôle de genres

par Véronique Giraud
Diktat, premier solo de l'artiste Sandrine Juglair. © Milan Szypura
Diktat, premier solo de l'artiste Sandrine Juglair. © Milan Szypura
Arts vivants Cirque Publié le 23/01/2017
Le week-end d'ouverture de la Biennale internationale des arts du Cirque de Marseille programmait en soirée "Diktat", un solo que Sandrine Juglair présentait pour la première fois au public. Révélation d'une actrice virtuose bien décidée à ce qu'on ne lui dicte pas ses gestes.

Ce serait dommage de raconter Diktat. Le spectacle fait l’ouverture de la Biennale internationale des arts du cirque à Marseille et son auteure et interprète Sandrine Juglair nous fait aller de surprise en surprise qu’il ne faut surtout pas dévoiler. Chaque séquence de Diktat révèle un peu plus une personnalité magnifiquement inattendue dans sa frénésie de jouer, de dire, de se raconter. En solo.

Pour Sandrine Juglair, « il y a urgence à être sur scène ». Elle a construit sa dramaturgie sur « la difficulté d’exister dans la lumière », sur ce besoin de l’actrice « d’interroger le regard du spectateur ». À cette fin, elle invente un vocabulaire composé de gestes, de paroles, de costumes et de scènes qui sans cesse déroutent le spectateur. Diktat, avoue Sandrine Juglair, a nécessité cinq ans de travail, de recherches, et de mise à niveau de sa virtuosité. Classer ce spectacle est une gageure tant il mêle l’acrobatie au mât chinois, le burlesque, le jeu d’acteur, la dramaturgie et… la féminité. À chaque séquence, Sandrine Juglair se raconte avec son corps, avec une virtuosité sidérante, tour à tour homme et femme. De sa vitalité, elle pousse loin les limites du cirque, enrichissant son registre d'autres disciplines et d’inventions, et du coup inventant une forme singulière de représentation.

Le public venu voir la création d’une acrobate n’a pas assisté à un spectacle de cirque mais bien à la révélation d’une actrice virtuose qui engage sa parole et son corps, de la lumière de la scène à l’obscurité des gradins. Un simple geste suffit à faire exploser les limites. Avec humour. Sensuelle dans sa parodie de la sensualité, elle assume un comique maîtrisé.

 

Diktat, création les 21 et 22 janvier à la Friche Belle de Mai à Marseille, dans le cadre de la 2ème Biennale internationale des arts du cirque. En tournée : le 27 janvier à Briançon, les 7 et 8 février à Arras, les 2 et 3 mars à Châlons en Champagne, le 14 mars à Verdun, les 17 et 18 mars à Strasbourg, les 20 et 21 mars à Lille, le 23 mars à Cherbourg, les 30 et 31 mars à Bruz (35).

 

Bio. Acrobate au mât chinois, Sandrine Juglair sort du CNAC en 2008. Son spectacle de sortie, La part du loup, mis en piste par Fatou Traoré, part en tournée. Elle rejoint la cie Cahin-Caha pour la création « REV », puis travaille dans différents projets circassiens, comme La Scabreuse aux Subsistances de Lyon, ou chorégraphiques avec le chorégraphe François Raffinot ou pour l’Opéra la Scala de Milan. En 2011, elle crée J’aurais voulu en duo avec Jean-Charles Gaume. En parallèle elle entame ses recherches sur DIKTAT qu'elle met entre parenthèse pour intégrer la dernière création Tempus Fugit du Cirque Plume. Forte de ces expériences, elle crée son solo Diktat.

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