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Mot de passe oublié ?Le tourisme social et solidaire s’ouvre à la culture
« 80 ans après les premiers congés payés que nous devons au Front populaire, le tourisme social doit être renforcé dans le domaine culturel ». C’est en ces termes qu’Audrey Azoulay, ministre de la culture, a salué au mois de décembre dernier la signature d’une convention entre son ministère et l’Union nationale des associations de tourisme de plein air (UNAT), présidée par la sénatrice du Nord, Michelle Demessine. « Il s’agit de faire rentrer la culture dans nos structures, mais aussi de la promouvoir sur les territoires où nous sommes installés, de nous coordonner avec les établissements culturels locaux, afin que les vacances puissent être un temps privilégié pour rencontrer la culture », indique celle qui fut la secrétaire d’Etat au Tourisme du gouvernement Jospin de 1997 à 2001.
Du tourisme social et solidaire. Se présentant comme la tête de réseau du tourisme social et solidaire en faveur duquel sa présidente a particulièrement agi lorsqu’elle était au gouvernement, l’Unat regroupe 1 500 centres de vacances appartenant aux grands mouvements d’éducation populaire. 40% sont situés en zones rurales, sur des communes de moins de 3 000 habitants.
La culture est « d’une part, un des moteurs de l’attractivité touristique française et, les temps de vacances et les séjours touristiques » sont « d’autre part, propices aux activités culturelles et aux expériences artistiques », affirme la convention. Le texte fixe des objectifs, pour développer le tourisme culturel auprès des vacanciers de l’Unat. Le projet est d’amener la culture dans les centres de vacances, avec par exemple des expositions d’œuvres, des spectacles, des résidences d’artistes, mais aussi d’ouvrir les structures sur leur environnement culturel en organisant des visites des lieux culturels et du patrimoine, avec des expériences et pratiques de création artistique.
Une mobilisation des acteurs des territoires. « C’est toute une mobilisation qui s’organise », explique Michelle Demessine, « cela va se traduire dans un premier temps par une mise en mouvement et une coordination entre les acteurs concernés, nos structures, les collectivités et les équipements et opérateurs culturels ». Pour l’Unat qui milite en faveur du droit aux vacances pour tous, cette convention va dans le sens d’une démocratisation de l’accès à la culture pour les publics les plus populaires accueillis dans ses centres.
L’ambition est aussi de contribuer au développement culturel « qui permet de valoriser les territoires et de renforcer leur attractivité, d’offrir aux vacanciers un accès à la culture, tout en permettant aux habitants locaux d’y participer aussi. » Pour l’instant tout cela se met en place avec des rencontres, séminaires, réunissant les parties prenantes afin d’organiser l’offre culturelle. L’idée est ambitieuse, elle commencera à être mise en œuvre l’été prochain dans trois régions pilotes, PACA, Occitanie et Grande Aquitaine.
