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Théo Mercier, solo show au MAC Marseille

par Véronique Giraud
Théo Mercier, Sans titre,
Théo Mercier, Sans titre, "The Thrill is gone" (2016) ©Mucchielli/NAJA
Théo Mercier, Sans titre,
Théo Mercier, Sans titre, "The Thrill is gone" (2016) ©Mucchielli/NAJA
Théo Mercier, Sans titre,
Théo Mercier, Sans titre, "The Thrill is gone" (2016) ©Mucchielli/NAJA
Théo Mercier, Sans titre,
Théo Mercier, Sans titre, "The Thrill is gone" (2016) ©Mucchielli/NAJA
Théo Mercier, Sans titre,
Théo Mercier, Sans titre, "The Thrill is gone" (2016) ©Mucchielli/NAJA
Théo Mercier, Sans titre,
Théo Mercier, Sans titre, "The Thrill is gone" (2016) ©Mucchielli/NAJA
Théo Mercier, Sans titre,
Théo Mercier, Sans titre, "The Thrill is gone" (2016) ©Mucchielli/NAJA
Arts visuels Installation Publié le 22/01/2017
Théo Mercier vit et travaille à Mexico. En 2016, Marseille l'a accueilli en résidence à la Friche Belle de Mai, en performance et en concert au festival Actoral, et dans son musée d'art contemporain. "The thrill is gone" (le frisson est parti).

C'est sa première exposition personnelle dans une institution française. Pour le Musée d'Art Contemporain (MAC) de Marseille, qui l'accueille de septembre à fin janvier 2017, Théo Mercier a composé un immense parcours de ses créations. Après une résidence à la Friche La Belle de Mai en juin et juillet 2016, il a été invité à l'automne par le festival d’écritures contemporaines ActOral, pour lequel il a réalisé une performance.

Intitulée The Thrill is gone, l’exposition de Théo Mercier se compose d'installations qui enchevêtrent vestiges archéologiques et contemporains, alignent des pierres d'aquarium, empilent des CD et des sculptures d'Afrique. De ce parcours se dégage un sentiment de pessimisme et d’urgence. On pourrait aussi considérer ces installations comme des vanités du XXIe siècle. Non pas celles des crânes en diamants de Damien Hirst mais celles d’un lanceur d’alerte à l’humanité et à ce que celle-ci laisse en mémoire.

Sur les 1000 m2  du musée, Théo Mercier crée différentes « ambiances », qui vont d’un immense tas de statues africaines endommagées, provenant peut-être d’une saisie des douanes après leur transport, côtoyant une sculpture unique, délicatement mise en valeur sur son socle, évocatrice d’une exploration et d'un marché de l’art fossoyeur d’un pan de la culture d'Afrique. Un interpellation qui interroge en vrac l’idée de l’hégémonie culturelle, dont le débat actuel encourage les initiatives vers les artistes du grand continent.

Plus loin, Théo Mercier surprend en appuyant comme jamais le regard sur les pierres d’aquarium. Les alignant dans leur diversité de formes et de couleurs, il en expérimente une nouvelle objectivité, et nourrit une réflexion sur leur mode de fabrication, leur usage et leur représentation d’une illusion de la nature. Son imagination le porte aussi à composer un dialogue entre d’imposantes jarres en terre cuite, comme suspendues en apesanteur, aux côtés de pierres provenant de fonds marins. Comme une trajectoire de notre cosmos et un rappel poétique des fondements de nos civilisations.

En fin de parcours, des pneus, souvent utilisés par la jeune génération d’artistes du monde entier, forment ici d'élégants réceptacles contemporains d’objets archéologiques.

Collectant d'autres objets d'aujourd'hui mis au rebut, aisément délaissés, Théo Mercier leur organise une mise en scène qui ravive à notre mémoire leur usage originel. Il en va ainsi d’un bataillon de masques de baseball alignés sur un mur ou de tours formées de CD empilés.

Au final, un relent de la société contemporaine, dominé ici par les idées de pillage, d’obsolescence des objets culturels ou de notre quotidien, en perte de sens.

 

The Thrill is gone, exposition Théo Mercier de septembre 2016 au 31 janvier 2017 au MAC Marseille, 69 avenue de Haïfa 13008 Marseille.

Né à Paris en 1984, Théo Mercier vit et travaille à Paris et à Mexico. Après une résidence à la Friche La Belle de Mai en juin et juillet 2016, il a été accueilli en octobre 2016 par le festival marseillais d’écritures contemporaines ActOral, pour lequel il a réalisé une performance. Il investit la scène de son univers étrange en cosignant avec François Chaignaud un conte érotique, Radio Vinci park, créé en 2016 à la Ménagerie de verre à Paris. 

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