espace abonné Mot de passe oublié ?

Vous n'avez pas de compte ? Enregistrez-vous

Mot de passe oublié ?
ACCUEIL > Oeuvre > « Wood-Stock », la réponse de deux étudiants au mal logement

« Wood-Stock », la réponse de deux étudiants au mal logement

par Véronique Giraud
Wood Stock est lauréat MiniMaousse mais aussi lauréat AG2R LA MONDIALE / NANTES METROPOLE.

Le  projet
Wood Stock est lauréat MiniMaousse mais aussi lauréat AG2R LA MONDIALE / NANTES METROPOLE. Le projet "Wood-Stock" sera réalisé à l’École supérieure du bois de Nantes. Dr
Style de vie Architecture Publié le 30/01/2017
L’abbé Pierre lançait en 1954 son appel pour réagit au mal logement. Plus de soixante ans après, les solutions manquent toujours pour de trop nombreux foyers français. En 2016, le concours national d’architecture Minimaouss avait demandé aux étudiants d’inventer un projet de lieu de vie temporaire destiné à loger une famille en grande précarité. Le prototype d'un projet lauréat, baptisé "Wood Stock", devait être construit à Nantes en 2017.

Un salon cosy dans lequel trône un poêle à bois, des espaces de rangements, une large baie vitrée et, du sol au plafond, du bois. Ce projet, réalisé en maquette, a été imaginé par Fabien Le Goff et Cédric Jenin, deux étudiants à l'École nationale supérieure d'architecture de Nantes, en réponse au concours concours national de microarchitecture Mini Maousse pour sa 6ème édition. C'était l’un des 200 dossiers en lice des étudiants en architecture, design, paysage ou ingénierie à qui il était demandé en 2016 d’inventer une unité d'habitation qui permette à une population en précarité ou en transit une solution de logement. Baptisé « Wood Stock », il a été retenu comme projet lauréat puis a obtenu le prix spécial du jury.

Un habitat de 45m2 sur l'île de Nantes en 2017. « Imaginer un habitat d'urgence était un défi intéressant à relever : nous devions proposer un projet non stigmatisant, surtout pas bas de gamme, avec peu de moyens », explique Fabien Le Goff (Le Moniteur). L’équipe décrit Wood Stock comme «un lego à échelle humaine», une auto-construction permettant à quiconque de construire et déconstruire son habitation. Usinés afin de réduire les coûts de production et constitués uniquement de bois, les modules sont dimensionnés afin de permettre une multitude de configuration tout en assurant une maniabilité laissant à chacun l’autonomie dans l’édification de son habitation.

Les étudiants vont à présent bénéficier de l'accompagnement d'ingénieurs de l'école du bois dans le cadre d’un chantier-école pour réaliser la version grandeur nature de son projet. L’habitat prototype, d'une surface de 45m2, devrait s'installer sur le Quai Wilson, sur l'île de Nantes, à l'horizon de l'été 2017.

« Cet habitat sera testé pendant un an par une famille en grande précarité pour envisager d'éventuels ajustements. Il s'agit aussi de contribuer à valoriser la filière bois et à sensibiliser les acteurs locaux sur les questions de l'hébergement temporaire », explique Marie-Hélène Nedelec, vice-présidente de Nantes Métropole en charge de l'hébergement spécifique et de la population migrante.

 

Le concours a été organisé par la Cité de l'architecture et du patrimoine et la DIHAL (Délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement). Les partenaires sont l’ESB (l’École supérieure du bois), le VIA, la Fondation Abbé Pierre et la Métropole de Nantes.

Partager sur
à lire aussi

Mini Maousse, les étudiants ont planché sur "La maison des jours meilleurs"
Fermer