espace abonné Mot de passe oublié ?

Vous n'avez pas de compte ? Enregistrez-vous

Mot de passe oublié ?
ACCUEIL > Oeuvre > Prenez garde ! « L’avaleur » est à la Maison des Métallos

Prenez garde ! « L’avaleur » est à la Maison des Métallos

par Véronique Giraud
L'AVALEUR / Robin Renucci & Les Tréteaux de France. DR
L'AVALEUR / Robin Renucci & Les Tréteaux de France. DR
Arts vivants Théâtre Publié le 09/02/2017
Il est des œuvres qui entrent en résonnance avec l’actualité, il est des lieux qui entrent en résonnance avec les créations qu’ils accueillent. Il y a de cela avec "L’avaleur", pièce actuellement jouée à la maison des Métallos. Il faudra y revenir le 25 février pour la Fête des Métallos.

Si à l’origine le lieu a été conçu pour abriter une fabrique d’instruments de musique jusqu'au la crise de 1929. Devenant au lendemain du Front populaire, propriété de l’Unioraternelle de la Métallurgie de la Confédération Générale du Travail (CGT), grâce aux cotisations des syndiqués (passés de 10 000 à 250 000). La Maison des Métallurgistes est inaugurée le 2 mai 1937 et devient un haut lieu du syndicalisme, sous la direction de l’Union Fraternelle des Métallurgistes, une branche de la CGT dévolue aux progrès sociaux. La Maison devient le siège d'actions politiques fortes, comme l’organisation de l’aide à l’Espagne républicaine avec l’accueil des volontaires des Brigades Internationales, l’entrée dans la Résistance, la lutte contre les guerres d’Algérie et du Vietnam et l’engagement contre le fascisme sous toutes ses formes. Après la seconde guerre mondiale, la rue est rebaptisée du nom du militant communiste et résistant Jean-Pierre Timbaud. En gardant ce nom de maison des Métallos, c’est la mémoire ouvrière et industrielle qui est sauvegardée en ce XXIe siècle. Et justement ce qui est offert par la compagnie des Tréteaux aux spectateurs assis sur les gradins de la salle de spectacle, c’est une pièce écrite par un financier et dramaturge américain, largement inspirée par son expérience personnelle. En l’adaptant à l'industrie de Cherbourg et à la City de Londres, L’avaleur crée un face à face tourbillonnant entre un patron bon père de famille et un trader avaleur d’entreprises, entre une assistante, amante et mère, prônant les valeurs humaines de l’entreprise et sa fille avocate d’affaires. Le directeur de l’entreprise, incarné par Robin Renucci, se fait narrateur. Tout cela est rondement mené, se veut intelligible. Le ton humoristique, les jeux de mots, les incessants aller-retour à la Feydeau et les intermèdes rythmés à la batterie enrobent les répliques d’une intrigue glaçante de part et d'autre.

Du théâtre à la fête. Si la programmation culturelle remplit les gradins de la salle de spectacles des Métallos, les habitués et les curieux sont aussi invités à venir faire la fête en ce lieu municipal. Gratuites, les fêtes des Métallos déploient chaque année animations, ateliers, petites formes de spectacle autour d’une thématique à chaque fois renouvelée. Cette fois-ci, samedi 18 février, le cinéma est à l’honneur…

 

L'avaleur, du 31 janvier au 18 février 2017 à la Maison des Métallos. Texte d’après Other People’s Money de Jerry Sterner. Mise en scène  : Robin Renucci. Avec : Nadine Darmon, Marilyne Fontaine, Xavier Gallais, Robin Renucci, Jean-Marie Winling. Adaptation : Évelyne Loew. Traduction : Laurent Baruch. Assistante à la mise en scène : Joséphine Chaffin, Julien Leonelli. Scénographie : Samuel Poncet. Costumes : Thierry Delettre. Maquillage et coiffure : Jean-Bernard Scotto. Lumières : Julie-Lola Lanteri-Cravet. Musique : Gabriel Benlolo. Production : Les Tréteaux de France - Centre dramatique national. Coproduction : L’Arc-Scène nationale - Le Creusot. En résidence à La FabricA du Festival d’Avignon.

Partager sur
Fermer