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Mot de passe oublié ?Le pavillon populaire de Montpellier, dont le directeur artistique, Gilles Mora, est un spécialiste de la photographie américaine, s'est déjà intéressé à l'imagerie des Etats-Unis avec notamment, l'an dernier, une exposition consacrée au grands panneaux photos réalisés par Kodak pour sa publicité dans la gare de Grand Central à New-York. Ils représentaient une Amérique idéale, où le bon père de famille se soucie de consommer entouré de sa femme, ses enfants et souvent son chien.
C'est un tout autre visage de l'Amérique qui nous est aujourd'hui présenté. Notes sur l'asphalte, une Amérique mobile et précaire comme l'indique le tire de l'exposition à partir de clichés réalisés entre 1950 et 1990 par des géographes, des architectes, des urbanistes ou des sociologues en quête de mesures et de témoignages, comme John Brinckerhoff, fondateur des landscape studies, David Lowenthal, théoricien du paysage, Donald Appleyard et Allan Jacobs, urbanistes, Chester Liebs et Richard Longstreth, historiens du bâti.
Des milliers de clichés pris comme témoignages de ce monde des salariés américains toujours en mobilité, d'un chantier, d'une usine à l'autre. Ce sont des routes, des voitures, des bâtiments industriels, des camps de mobile-homes, des logements sociaux, tout cela inscrit dans leur espace. Les photographies n'ont aucune prétention esthétique, elles sont parfois floues, parfois prises d'une vite de voiture, souvent formatées en un unique cadrage, le plus large possible.
Le Pavillon populaire poursuivra son exposition de la photographie aux Etats-Unis par deux autres volets, en mai avec une monographie consacrée à William Gedney, autodidacte des sixties. Suivra une exposition plus esthétique, avec les œuvres de l'artiste new-yorkais Ralph Gibson et la fine art photographie.
Notes sur l'asphalte, une Amérique mobile et précaire 1950-1990 au Pavillon populaire de Montpellier. Jusqu'au 16 avril.