espace abonné Mot de passe oublié ?

Vous n'avez pas de compte ? Enregistrez-vous

Mot de passe oublié ?
ACCUEIL > Événement > Genesis Prize : Anish Kapoor offre 1million de dollars aux réfugiés

Genesis Prize : Anish Kapoor offre 1million de dollars aux réfugiés

par Véronique Giraud
 '
'"shi's Light", 2003, l'oeuvre d'Anish Kapoor actuellement exposée à la Tate Modern de Londres. ©Giraud/NAJA
Anish Kapoor,
Anish Kapoor, "Ishi's Light", 2003, à la Tate Modern de Londres. ©Giraud/NAJA
Anish Kapoor,
Anish Kapoor, "Ishi's Light", 2003, à la Tate Modern de Londres. ©Giraud/NAJA
Arts visuels Arts plastiques Publié le 01/03/2017
L’artiste anglais Anish Kapoor, qui vient de recevoir le Genesis Prize, a décidé de reverser l’intégralité de la dotation du prix, 1 million de dollars, aux réfugiés. Un geste qui confirme son engagement et donne un nouveau reflet à son œuvre de lumière.

Le Genesis Prize a été créé par trois billionaires russes, Mikhail Fridman, Pyotr Aven et German Khan avec Stan Polovets et Alexander Knaster, pour récompenser les êtres humains exceptionnels qui représentent les valeurs juives dans leurs contributions au bien de l'humanité. Le prix a été décerné pour la première fois le 21 octobre 2013 au maire de New York, Michael Bloomberg, avec 1 million de dollars de dotation. Anish Kapoor est le lauréat de l’édition 2017. L’artiste anglais a décidé de reverser l’intégralité de cette somme aux réfugiés, dont il soutient la cause depuis longtemps. On se souvint de la grande marche pacifiste qu'il avait organisée à Londres en 2015, avec l'artiste chinois Ai Weiwei. Son travail, souvent monumental, a déjà fait l’objet de plus de 500 expositions, dont une centaine monographiques. Il a été récompensé par le Turner Prize en 1991 et par le Praemium Imperiale en 2011. L'une de ses œuvres, Dirty Corner, avait déclenché une vive polémique en 2015 alors que, exposée parmi d'autres sculptures dans les jardins du Château de Versailles, elle avait été dégradée à plusieurs reprises par des tags d'insultes, dont certains à caractère antisémite.

Son œuvre "Ishi's Light" (2003), dont le nom se réfère à celui du fils de l'artiste, Ishan, a pris place à la Tate Modern de Londres, inaugurant les nouveaux espaces de l'annexe qui a ouvert ses portes en pour agrandir les surfaces du musée. Une présence minimaliste et moins monumentale que celle qu'il avait réalisée lorsque la troisième commission des "Unilever Series" l'avait choisi, après Louise Bourgeois et Juan Muñoz, pour relever le défi artistique du gigantesque Turbine Hall de la Tate Modern. Il avait été le premier artiste à investir la totalité de l'espace (155 m de long x 35m de haut x 23 de large) en le métamorphosant avec une réalisation aux confins de la sculpture et de l'architecture, inspirée du mythe du satyre Marsyas.

 

Anish Kapoor est né en 1954 à Bombay (Inde) d'un père hindou originaire du Pendjab, hydrographe de la marine indienne, et d'une mère née en Irak dans une famille de confession juive. Anish Kapoor passe ses premières années à Bombay, puis à Dehra Dun où il étudie à La Doon School. Entre 1971 et 1973, il vit dans un kibboutz en Israël avec l'un de ses deux frères. Il commence à étudier le génie électrique mais quitte au bout de six mois l'établissement. Il décide alors de devenir artiste et part en 1973 pour la Grande-Bretagne au Hornsey College of Art et à la Chelsea College of Arts. Il vit et travaille à Londres depuis les années 1970.

Partager sur
Fermer