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Les Trumperies passent mal

par Jacques Mucchielli
Les caricatures de Trump se multiplient. Et vont parfois très loin comme sur ce tee-shirt venu à Londres. © Rivaud / Naja
Les caricatures de Trump se multiplient. Et vont parfois très loin comme sur ce tee-shirt venu à Londres. © Rivaud / Naja
Hors-Champs Politique Publié le 22/02/2017
Imitant quelques autres dirigeants de la planète, Donald Trump poursuit une double stratégie face à l’information. D’une part il propage des « Fake News » (fausses infos), de l’autre il tente de museler la presse « sérieuse ». Les artistes réagissent. Extrêmement.

 

C’est une attitude qui tend à devenir un point commun des régimes autoritaires. Celle du leader hongrois et du chef du Pis polonais, du président russe et du secrétaire général du parti communiste chinois. D’une part restreindre la possibilité de travail de la presse comme en Pologne ou en Hongrie, voire faire disparaître la presse populaire indépendante comme en Chine ou en Russie, et intenter des procès aux journalistes qui ne se sont pas encore exilés, comme en Turquie. D’autre part, distiller des informations qui relèvent plus des services de propagande que de la presse libre, des informations non vérifiées, ou pire, montées de toute pièce dans un bureau de communicants.

Il y a heureusement, encore, des personnalités, des créateurs, des citoyens pour protester contre une façon de faire qui rappelle, avec sa dose de nationalisme, l’époque à laquelle on ne se compare pas vraiment, puisque l’histoire ne se répète jamais, mais qui est la seule à fournir des références possibles : les années qui ont suivi la première guerre mondiale et la crise économique de 1929.

Lorsque les coups portés à la liberté de la presse, et donc à la démocratie, viennent du pays qui s’est fait le héraut de la liberté dans le monde, cela surprend. Pourtant, oui, Donald Trump a bien « inventé » un attentat en Suède parmi d’autres « Fake news » dont son conseiller Stephen Bannon et son site Breitbart News sont les spécialistes. Et dans le même temps, son équipe a interdit de Maison blanche les journaux réputés des plus sérieux, tels que le New-York Times, le Los Angeles Times ou la chaîne CNN, lors d’un point de presse vendredi 24 février. Le quotidien new-yorkais a réagi en notant « rien de tel n’est arrivé à la Maison blanche dans notre longue histoire de couverture des multiples administrations ».

Les humoristes vont-ils eux aussi devoir se méfier du nouveau pouvoir ? Les réactions se font parfois violentes. En témoignent ces tee-shirts vendus dans plusieurs magasins des marchés londoniens. L’allusion est bien entendu extrême. Comme l’art, non ?

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