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Arles développe la filière d’animation numérique

par Pierre Magnetto
vec le pôle de production audiovisuelle de l'espace Léon Blum, une filière économique autour de l'image de synthèse s'organise à Arles. © Arles
vec le pôle de production audiovisuelle de l'espace Léon Blum, une filière économique autour de l'image de synthèse s'organise à Arles. © Arles
Arts visuels Numérique Publié le 16/03/2017
Depuis les Rencontres de la photographie, Arles ne cesse de s’imposer dans les métiers de l’image. La ville, qui s’est préparée à accueillir la Fondation LUMA en 2018, investit le domaine de la production audiovisuelle et d’images numériques. Un pôle d’entreprises du secteur a été inauguré fin 2016, il accompagne ce qui ressemble fort à l’émergence d’une nouvelle filière.

Il y a dans le film d’animation Sahara, sorti en février dernier, quelque chose d’arlésien. Ce n’est pas une plaisanterie car le serpent Ajar comme le scorpion Pitt, les deux héros de cette production franco-canadienne, ont été fabriqués par La Station Animation, un studio installé à Paris et à Arles. Et ce n’est pas tout puisque le générique du film a été réalisé par le studio d’animation Tu Nous Za Pas Vu (TNZPV), spécialisé dans les images de synthèses et implanté lui aussi à Arles. Depuis le 16 décembre 2016, les deux entreprises sont installées dans le même édifice et cohabitent avec deux autres sociétés de la filière, Sève Film, société de production et de distribution, et L’Atelier 257, spécialiste de l’éclairage sur les long-métrages de l’animation, au sein du tout nouveau pôle de production audiovisuelle et d’images numériques. Aménagé au second étage de l’ancienne école Léon-Blum, en centre-ville, le pôle témoigne de la volonté de la commune d'accompagner les entreprises déjà existantes et de soutenir l’arrivée de nouvelles.

Les locaux, qui occupent 400 mètres carrés, ont été entièrement rénovés par la ville pour un budget de 150 000 euros. L'ambition est d’aider à structurer et à conforter la filière de l'image numérique, la création 3D et la production audiovisuelle dans une ville qui accueille déjà l’école d’animation 3D MOPA, anciennement Supinfocom Arles. Installée depuis 2000 sur le site des anciens ateliers SNCF, l’école accueille chaque année 195 étudiants pour un cursus de cinq années, et produit annuellement trois heures de film d’animation. Les connexions entre le pôle et l'école fonctionnent bien. La plupart des responsables des entreprises du pôle Léon Blum y enseignent, c'est dans cette école que deux des associés de TNZPV ont fait leurs études et la société Sève Films diffuse les films des étudiants de MOPA.

 

Poursuivre l’aménagement du pôle. La passerelle entre formation et milieu professionnel est donc toute trouvée, d’autant que la pédagogie appliquée, permettant aux étudiants la découverte, la maîtrise et l'appropriation des enjeux du monde de l'animation, rend les diplômés immédiatement opérationnels pour les entreprises de la filière. Le regroupement de ces dernières dans le même lieu favorise aussi la synergie. Ayant déjà coopéré sur Sahara, La Station Animation et TNZPV travaillent ensemble aujourd’hui sur la réalisation d’une partie des épisodes de la série Les légendaires, qui sera diffusée sur TF1. Le souhait des entrepreneurs, comme des responsables publics, est que cette infrastructure puisse attirer d’autres entreprises du secteur.

La ville envisage déjà de poursuivre l’aménagement du pôle Léon Blum pour y accueillir de nouveaux arrivants. Elle qui a fait ses premiers pas dans l’univers de l’image avec les Rencontres internationales de la photographie, puis avec l’ouverture de l’Ecole nationale supérieure de la photographie, réfléchit à la réhabilitation d’une friche industrielle et de l’Enclos Saint-Cézaire, pour préparer le développement d’entreprises dans d’autres secteurs créatifs.

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