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Decouflé se filme en « Solo »

par Jacques Moulins
"Solo" de et par Philippe Decouflé. © A. Groeschel
"Solo" de et par Philippe Decouflé @ Olivier Houeix
"Solo" de et par Philippe Decouflé @ Anita Gioia
Arts vivants Danse Publié le 21/03/2017
Philippe Decouflé n'est pas que le metteur en scène des grandes chorégraphies d'ouverture des Jeux olympiques. C'est également un danseur qui promène son "Solo" de salle en salle depuis 2003.

- D’où sors-tu si souriant à cette heure ?

- De la Comédie. Pour un solo de Philippe Decouflé.

- Decouflé ? Un solo ? Pas le Découflé des Jeux olympiques, du Festival de Cannes et du Crazy Horse ?

- Lui-même en personne. Et seul sur scène. Enfin presque…

- Comment ça presque ? Un solo, c’est un solo. Comment il s’appelle d’abord ?

- "Solo".

- Tout court ? Bon, il compte pas en faire d’autres alors.

- En fait, il le joue depuis 2003, de salle en salle.

- Quel genre, le solo ? Virtuose ? Intime ? Intérieur ?

- Non. Pas de virtuosité dans la danse ou dans son interprétation. La virtuosité est dans la mise en scène. Pas intime non plus, juste un clin d’œil avec des photos de famille, comme dans des sketchs, tu vois. Pas intérieur non plus, une suite de sketchs, avec… comment dire ? Un peu de Jean-Christophe Averty, un peu de Jean-Paul Goude, un peu d’art cinétique des années 60. Aussi ces comédies musicales de Busby Berkeley où les danseuses aquatiques faisaient s'ouvrir des fleurs en coordonnant le mouvement de leur jambe. Et du Bourvil aussi, Non je ne me souviens plus du nom du bal perdu…

- Il danse sur cette chanson ?

- Pas lui. C’est de l’art digital. Enfin, je ne veux pas dire numérique, je veux dire que le solo, c’est beaucoup ses doigts de main qui l’interprètent. Et un peu ses doigts de pieds. Mais bon, imagine un musicien sur la gauche de la scène, une loge sur la droite, un grand écran au fond qui projette un film qui le démultiplie, lui renvoie son image comme un miroir inversé. Comme quand on fait des découpages sur un papier plié en quatre et qu’on le déplie. Un truc de gosse, tu sais. D’ailleurs, c’est ça son intimité. Il s’émerveille encore d’un kaléidoscope, tu te rends compte. Avec l'image et la géométrie, il s’amuse. Et il nous amuse. Avec un peu de féérie en plus.

 

Solo de Philippe Decouflé. Montpellier Danse, Opéra Comédie, du 21 au 23 mars. Avec Joachim Latarjet (musique) Olivier Simola (vidéo) Patrice Besombes (lumières) Claire Thiébault (éclairage).

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