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Mot de passe oublié ?Pas loin de la gare de Bruxelles Midi, là où s’échouent les Thalys venant de Paris. En remontant (du sud au nord donc) vers le centre-ville. A pied, bien sûr. La rue s’appelle Terre-Neuve, Niewland en flamand. Le quartier n’a pas encore été complètement réhabilité, mais, plus on s’éloigne de la gare, plus les linges aux fenêtres et les antennes paraboliques se font rares. Des échafaudages promettent une plus belle façade, des ouvriers vont et viennent pour évacuer les gravas d’un habitat immigré en recul. Sous le pont du chemin de fer (il faut bien que la voie ferrée puisse s’échapper), les street-artistes s’en sont donné à cœur joie.
Les styles, les influences, les sujets se mêlent dans une ville ouverte qui, pour être la capitale officieuse de l’Europe, ne manque pas de voix pour réclamer des frontières, des nationalismes oubliés, des richesses à partager de plus en plus modérément. "Une régression" disent les analystes, les artistes des rues semblent eux prôner l'affrontement. Visuel, car c'est plus bien frappant qu'un inutile coup de poing. Parfois, quelques graffs moins travaillés, plus rageurs, viennent couvrir l'œuvre sans toutefois la recouvrir.