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Boris Tellegen alias Delta, de la rue au MIMA de Bruxelles

par Véronique Giraud
Boris Tellegen collages
Boris Tellegen collages
Dans une vidéo diffusée au MIMA, Boris Tellegen revient sur son processus créatif. ©Giraud/NAJA
Dans une vidéo diffusée au MIMA, Boris Tellegen revient sur son processus créatif. ©Giraud/NAJA
Boris Tellegen collages. ©Giraud/NAJA
Boris Tellegen collages. ©Giraud/NAJA
Un des collages papier de Boris Tellegen. ©Giraud/NAJA
Un des collages papier de Boris Tellegen. ©Giraud/NAJA
Boris Tellegen. Suite de collages ©Giraud/NAJA
Boris Tellegen. Suite de collages ©Giraud/NAJA
Boris Tellegen collages ©Giraud/NAJA
Boris Tellegen collages ©Giraud/NAJA
Boris Tellegen collage. ©Giraud/NAJA
Boris Tellegen collage. ©Giraud/NAJA
Boris Tellegen pratique un art urbain composé des lettres brisées de son pseudonyme Delta. Une installation à l'entrée de la gare Midi Bruxelles qui fait écho à celle du MIMA, sur les berges du canal. ©Giraud/NAJA
Boris Tellegen pratique un art urbain composé des lettres brisées de son pseudonyme Delta. Une installation à l'entrée de la gare Midi Bruxelles qui fait écho à celle du MIMA, sur les berges du canal. ©Giraud/NAJA
Arts visuels Street-Art Publié le 12/04/2017
Le MIMA (Millenium Iconoclast Museum of Art), nouvelle adresse de la culture urbaine à Bruxelles, est envahi jusqu'au 23 mai par une installation monumentale et ludique qui parcourt 20 ans de travail de Boris Tellegen alias Delta, le “Dutch Master” prophète du graffiti.  

Quand vous entrez au MIMA, pas de guide, pas de livret. Les quatre fondateurs du lieu ont joué la carte de l’intuition personnelle et de la curiosité du visiteur habitué à évoluer avec Internet. Une fois qu'on pénètre dans l’ancienne brasserie du canal, le parcours est clair qui mène à trois étages, et jusqu’à une terrasse offrant une vue imprenable sur la ville. Jusqu’au 28 mai 2017, la plupart des espaces sont occupés par une installation monumentale qui parcourt 20 ans de travail de la rue au musée de Boris Tellegen alias Delta. L’artiste définit ainsi sa production : « Mon travail consiste en collages, sculptures, dessins, vidéos et installations. Il scrute la tension entre programme et hasard ; l’apparence d’un ordre schématique défait par le chaos. L’humanité est conduite par une foi inébranlable dans le progrès, où la technologie moderne et la croissance constante mènent vers un monde meilleur. Mon travail explore une issue différente, où la force automatisée développe des structures et des opinions qui leur sont propres ».

Composée à la fois des interviews vidéo de Boris Tellegen, de ses parents, de la co-fondatrice du MIMA Alice Van den Abeele et d'autres proches, et d'un grand spectre des productions, l'exposition du MIMA offre un portrait intimiste du plasticien néerlandais. Les assemblages de bois peint aux pliages, les collages délicats et colorés, sous-tendent une maîtrise et une précision réfléchie. « Mes collages se lisent comme des paysages industriels isométriques. En assemblant, découpant et ciselant, je recherche une modification de l’échelle et de la perspective. », explique l'artiste.

 

Né en 1968, Boris Tellegen se forme à l’Industrial Design Engineering de Delft (Pays-Bas). Dans les années 1980, l'artiste, activiste de l'art urbain, déstructure les lettres de son pseudonyme Delta et les démultiplie dans une rigueur propre à ses études d’ingénieur. La rue, annoncée comme un premier terrain d’expression, est bientôt substituée par l’univers clos de l’espace d’exposition. Le mot devient alors surface et les lettres s’effacent pour laisser place à la direction et à la matière à travers des œuvres où la lumière vient jouer sur les dimensions et offre une nouvelle phase de lecture des reliefs. Exposé à travers toute l'Europe puis dans le monde entier, son travail a été montré à la Fondation Cartier (2009), au De Fabriek à Eindhoven, Pays-Bas (2010), au Kunstraum de Bâle, Suisse (2011), au Palais de Tokyo à Paris (2013-2014).

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