Vous n'avez pas de compte ? Enregistrez-vous
Mot de passe oublié ?Lors de ses performances en solitaire, l’artiste Abraham Poincheval repousse ses limites physiques et mentales en inventant des expériences itinérantes ou sédentaires. Se confrontant à chaque fois l’immobilité, l’impassibilité, l’isolement, le confinement, il imprègne son corps de ce que lui renvoie le monde. L’enfermement, il l’a expérimenté pendant treize jours dans le ventre d’un ours empaillé, puis dans une bouteille géante, d’abord posée sur une plage de Camargue et avec laquelle, l’été dernier, il a remonté le fleuve Rhône depuis Villeurbanne. L’équilibre et le plein air, il les a vécus à plusieurs reprises, se perchant sur une petite plateforme, installée en haut d’un mât haut de 6, 12 ou 20 mètres. En février dernier, il a renouvelé avec l’enfermement, cette fois pendant huit jours dans un rocher de douze tonnes, posé au sous-sol du Palais de Tokyo.
De toutes ces expériences, subsistent les « sculptures habitables » dans lesquelles, ou sur lesquelles, il a vécu. Elles sont exposées dans les espaces du Palais de Tokyo, où Abraham Poincheval mène une nouvelle expérimentation : couver des œufs de poule jusqu’à leur éclosion. En se substituant à l’animal, le performeur éprouve le temps de la gestation, qui peut aller de 21 à 26 jours. Top chrono le 29 mars !