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5 élèves des Beaux-Arts de Wroclaw à la Galerie du Crous de Paris

par Véronique Giraud
Weronika Lucinska, Iceberg, porcelaine, aquarium en verre. DR
Weronika Lucinska, Iceberg, porcelaine, aquarium en verre. DR
Alessandra Kujawska. Glass Garden 3. DR
Alessandra Kujawska. Glass Garden 3. DR
Katarzyna Frankowska, En face, acrylique sur toile et installation de gypse (fragment), 2015. DR
Katarzyna Frankowska, En face, acrylique sur toile et installation de gypse (fragment), 2015. DR
Tomasz Dobiszewski, Tracking the sun cycle, installation 14 photogrammes, dimensions variables, 2016. DR
Tomasz Dobiszewski, Tracking the sun cycle, installation 14 photogrammes, dimensions variables, 2016. DR
Roland Grabkowski, Strongman 2015. DR
Roland Grabkowski, Strongman 2015. DR
Arts visuels Arts plastiques Publié le 27/04/2017
Politique et intime, la notion de territoire traverse les travaux de cinq élèves des Beaux-Arts de Wroclaw, une ville qui, alors qu'elle eut le titre de capitale européenne de la culture 2016, fut et est encore le théâtre d'affrontements idéologiques forts. Leurs travaux sont exposés à la galerie du Crous de Paris jusqu'au 8 mai.

Après Riga (Lettonie) en 2015-2016, le directeur du Crous de Paris a voulu nouer un nouveau partenariat avec cette fois la ville polonaise de Wroclaw qui a porté, avec Donostia-San Sebastian (Espagne), le titre de capitale européenne de la culture 2016. En juillet dernier, cinq étudiants de l’école de Beaux-Arts de Paris, Agata Ingarden, Karolina Orzelek, Zuzanna Rokita, Katarzyna Wiesiolek et Kornel Zezula, étaient exposés dans la ville capitale de la Basse-Silésie. En retour, la galerie du Crous accueille à Paris cinq élèves des Beaux-Arts de Wroclaw, du 27 avril au 6 mai. Le curateur de l’exposition est le directeur de l’académie des Beaux-Arts de Wroclaw, Lukasz Huculak, qui a réuni des œuvres explorant la notion de territoire. « Dans les travaux des artistes participant à l’exposition, on peut distinguer trois pistes : dans les réalisations de Weronika Lucinska et Aleksandra Kujawska, l’espace existe comme un environnement naturel. Chez Katarzyna Frankowska et Roland Grabkowski, c’est un objet de rivalité, chez Tomasz Dobiszewski, c’est un objet d’analyse d’un être conscient. »

Les deux premières artistes citées se sont exprimées à travers le minéral, la céramique et le verre. « En utilisant ces matériaux, elles créent de nouveaux territoires, des paysages artificiels, des enclaves protégées de l’entourage par l’eau et le verre ». Beaucoup plus abstrait, Tomasz Dobiszewski a inventé un modèle de territoire, comme peut le faire la cartographie. « Mis à part les moyens de transport, la carte est cruciale afin de gérer l’espace et un modèle précis d’un territoire donné qui nous fait réaliser les relations invisibles à l’échelle 1:1. Ce qui facilite l’élargissement et le contrôle des frontières, en garantissant le succès militaire et l’exclusivité sur les routes commerciales », commente Lukasz Huculak.

Géographique, politique, le territoire est aussi vécu dans l'intime par chacun. Le travail introspectif reflète l'impact de l'idée de territoire, deux artistes ont eu cette démarche. « Katarzyna Frankowska, qui vient d’être mère, a enquêté sur son propre corps comme territoire de son futur enfant », précise le curateur. La jeune artiste aborde très subjectivement un aspect engendré par le territoire, celui de l’existence biologique. Tout aussi subjectif, le processus créatif de Roland Grabkowski est l’agression, la protection contre l’ennemi : « son esthétique, dérivée du pop art, manie les armes et l’architecture, à travers les destructions d’immeubles », explique Lukasz Huculak. Une autre façon d’interroger la culture d’un territoire.

Galerie du CROUS, 11 rue des Beaux-arts 75006 Paris

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