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K-Live fait de Sète un musée d’art urbain à ciel ouvert

par Véronique Giraud
Levalet, l'une des huit interventions de l'artiste à Sète, pour K-Live 2017 ©Giraud/NAJA
Levalet, l'une des huit interventions de l'artiste à Sète, pour K-Live 2017 ©Giraud/NAJA
Arts visuels Street-Art Publié le 01/06/2017
Cela fait dix ans que K-Live est né à Sète. Ce festival d'art urbain enrichit chaque année, quelques jours avant l'été, les rues de Sète d'œuvres qui composent aujourd'hui un musée à ciel ouvert. L'occasion pour les passants de voir les artistes, du 29 mai au 4 juin, réaliser leurs fresques et leurs installations sur les murs de la ville.

K-Live, le nom pourrait être une posture, un anglicisme de façade. Mais si vos pas vous mènent à Sète, vous constaterez que l’art urbain se vit en direct et qu'il draine des créateurs de toutes les nationalités. D’une rue à une autre, plongeant sur la mer ou sur l’étang, les artistes œuvrent sur leur nacelle ou sur leur échafaudage. Les murs que Crystel Labasor, la directrice artistique du festival d'art urbain, a sélectionnés pour eux sont pendant une semaine à la fois leur atelier et leur cimaise. Cela fait dix ans cette année que K-Live les invite, quelques jours avant l'été, à produire dans l’espace public de Sète. Loin de jouer la thématique, ou d'une quelconque homogénéité, l’équipe leur donne carte blanche. Un challenge partagé.

Cette année, les artistes sont symboliquement dix : Satone, Levalet, Madame, Mademoiselle Maurice, Les MonkeyBird, Erell, Codex Urbanus, Quentin DMR. Leurs œuvres, réparties sur un grand périmètre de la ville, viennent compléter celles des éditions précédentes. Au total, 32 lieux marquent désormais l’itinéraire de ce musée à ciel ouvert (MaCo), assez unique en France. Pour la très touristique ville de Sète, ce parcours se rajoute aux nombreuses curiosités de la ville des poètes et des pêcheurs et fait l’objet de visites guidées parfaitement documentées et fleuries d’anecdotes.

Les artistes invités, célèbres ou non, utilisent toutes les techniques du street-art, de la bombe au pochoir, du pinceau au papier collé. De Levalet, qui laisse ses œuvres parler d'elles-même, à DMR, qui a fait évoluer son œuvre en lien avec l'histoire de la Pointe Courte, les artistes trimballent un imaginaire bien à eux. La seule chose qui les lie c’est la nécessité de créer dans l’espace public. De confronter leurs créations aux regards des passants, au soleil, à la pluie, aux bruits de la rue, voire aux dégradations.

10 ans. La manifestation est donc née il y a dix ans à Sète. Crystel Labasor se souvient très bien du premier mur qu’elle a convoité, pour lequel elle a demandé au maire l’autorisation de l’offrir à la libre imagination d’un artiste, et à quel artiste elle a pensé. Sur le mur donnant sur la place publique, L’Atlas a peint ses lettres lignes noires, formant une phrase en latin : « Nous tournons en rond dans le noir et nous sommes dévorés par le feu ». Cette œuvre devait être la première de la «collection» du MaCo. Les années suivantes, plusieurs artistes ont participé à chaque édition, et aujourd’hui environ 40% des murs appartiennent à des privés. Si pour les artistes, le challenge est esthétique et technique, ce qui importe à l’équipe de K-Live c’est la magie de la rencontre, c'est aussi montrer comment ces œuvres ont été réalisées à Sète et comment les Sétois vivent avec. Et, pour témoigner de cette décennie artistique, le photographe Fred Tobrillant a été sollicité pour réaliser des clichés de chaque œuvre et des moments de vie qui l’accompagnent. Sous le titre Mon MaCo à moi !, ces images font l’objet d’une exposition en plein air (cela va de soi), sur la place Aristide Briand.

 

K-LIVE 2017 - Art urbain / MaCO 10ème édition : 10 artistes dans la ville de Sète, du 29 mai au 4 juin.

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