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Verdi et la NASA aux Chorégies d’Orange

par Pauline Rivaud
Avec 8000 places dans les gradins du théâtre antique, les Chorégies d’Orange est le festival d’art lyrique le plus populaire. © Philippe Gromelle
Avec 8000 places dans les gradins du théâtre antique, les Chorégies d’Orange est le festival d’art lyrique le plus populaire. © Philippe Gromelle
Musique du monde Publié le 15/06/2017
Après ses démélés avec l’extrême-droite, le festival des Chorégies d’Orange et son nouveau directeur, Jean-Louis Grinda, attendent 8 000 spectateurs au théâtre antique pour deux chefs-d’œuvre de Verdi, mais aussi du ciné-concert et une œuvre réalisée avec la NASA. Début des festivités, le lundi 19 juin avec 200 musiciens et une émission de télé.

C’est le festival d’art lyrique le plus ancien de France, le plus populaire aussi avec les plus de 8000 places du théâtre antique, son bel écrin. Ce théâtre romain, construit au 1er siècle après J-C, a fait la renommée internationale d’Orange, grâce aussi à son mur qui donne une acoustique splendide pour les spectateurs et redoutables pour les artistes. L’extrême droite, qui tient la mairie, a tenté de prendre la direction du festival, mais les principaux bailleurs, la Région et l’Etat ont vite mis le holà. Cela avait toutefois entraîné la démission de Raymond Duffaut, directeur historique des Chorégies pendant trente ans, qui leur a rendu leur renom international.

« C’est un festival populaire » insiste le monégasque Jean-Louis Grinda qui a pris la succession « mais il faut sortir des sentiers battus ». Raymond Duffaut était directeur de l’opéra d’Avignon, lui est directeur de l’opéra de Monte-Carlo. Il dit travailler à des pistes nouvelles pour financer les Chorégies, n’excluant pas d’y faire entrer la danse, grâce au festival voisin de Vaison-la-Romaine. En attendant, ce sont deux opéras de Verdi Rigoletto et Aïda, qui sont programmés cet été, car, pour faire le plein de spectateurs aux Chorégies, mieux vaut mettre au programme des œuvres connues et reconnues.

Le nouveau directeur propose cependant des nouveautés qui, selon lui, pourraient créer la surprise : « ciné concert et présence de la NASA sont là pour attirer la curiosité tout en nous permettant de tester de nouvelles idées de programmation ».

 

Verdi et Beethoven. Les festivités débutent ainsi le lundi 19 juin au théâtre antique avec le live de Musiques en fête, une émission de France 3 très suivie par les téléspectateurs. Grands airs d’opéras, choeurs, mais aussi chanson française, opérette, comédie musicale et autres surprises musicales, sont portés par plus de 200 musiciens, artistes des chœurs et du ballet.

Mais le vrai départ sera le 8 juillet. Le festival donne rendez-vous dans la cour Saint-Louis pour un récital du baryton Florian Sempey qui, accompagné au piano par Jeff Cohen, interprétera une dizaine d’extraits de grands opéras, de Mozart à Rossini et Gounod. Le soir même, une nouvelle production de Rigoletto sera donné au théâtre antique. Dans une mise en scène de Charles Roubaud et une scénographie de Katia Duflot, tous deux habitués des Chorégies, on entendra Nadine Sierra et Marie-Ange Todorovitch, Leo Nucci interprétant le rôle titre. Pour cette œuvre, donnée également le 11 juillet, l’orchestre philharmonique de Radio France sera dirigé par Mikko Franck. On retrouvera le prestigieux orchestre et son chef pour accompagner cette fois la voix de Bryn Terfel, le 10 juillet. Le fameux baryton-basse fera revivre d’autres extraits d’opéras, de Verdi à Offenbach, de Weill à Puccini.

Retour à l’opéra les 2 et 5 août avec Aïda et Sondra Radvanovski dans le rôle-titre. Pour ce chef d’œuvre de Verdi, l’Orchestre National de France sera dirigé par Paolo Arrivabeni. Sur scène, les chorégraphies seront exécutées par les Ballets des opéras d’Avignon et de Metz.

Entre temps, un concert des révélations classiques de l’ADAMI se déroulera, comme les autres années, dans la cour Saint-Louis. C'est un moment toujours émouvant que de découvrir les voix et les instrumentistes de demain. Le 16 juillet, le théâtre antique retrouvera Myung Whun Chung à la tête de l’orchestre de Radio France pour donner une nouvelle version de la IXe symphonie de Beethoven, avec les voix de Ricarda Merbeth, Sophie Koch, Robert Dean Smith et Samuel Youn, accompagnées par le Chœur de Radio France.

 

Ciné-concert et NASA. Le festival innove cette année avec un ciné-concert qui fera sans doute événement avec la projection de la célébrissime œuvre de Gaston Leroux, Le fantôme de l’opéra. La musique, improvisée par le pianiste Jean-François Ziegel, qui assure par ailleurs des émissions de télé et de radio, accompagnera les images du premier film que le roman inspira à Universal en 1929.

D’autres images, plus inédites celle-là, trouveront partition musicale au Chorégies. Des images exceptionnelles de la NASA seront projetées sur la musique du compositeur anglais  Gustav Holtz. Écrite entre 1914 et 1916 pour grand orchestre, son œuvre intitulée The planets est composée de plusieurs mouvements, chacun évoquant une planète du système solaire et son caractère astrologique. Pour l’interpréter, le vendredi 4 août, l’Orchestre National de France accompagnera l’ensemble vocal des Chorégies d’Orange.

 

Chorégies d’Orange du 19 juin au 5 août.

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