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À Berlin, des graffeurs déjouent la haine

par Véronique Giraud
Arts visuels Street-Art Publié le 04/08/2017
L'apparition d'un drapeau nazi sur un terrain de jeux dans un quartier calme de Berlin a suscité l'imagination d'un graffeur. Son acte, il y a trois ans, de maquiller d'un dessin enfantin la croix gammée a fait des émules et donné naissance au collectif #paintback.

Dans le quartier de Schöneberg à Berlin, les habitants ont découvert il y a trois ans un graffiti représentant un drapeau nazi au beau milieu d'un terrain de jeu. La stupeur passée, le graffeur Ibo Omari a eu l’idée de réagir par l’humour en maquillant la croix gammée du dessin enfantin d’un moustique et un filet à papillon, jusqu’à la rendre invisible : « On voulait envoyer un message à tout le monde en disant qu’un moustique ça nous énerve, comme les fascistes ». Omari et ses amis se sont filmés sur les réseaux sociaux en train customiser de nouvelles croix gammées. Un collectif s’est créé, baptisé #Paintback, et l’initiative a fait des émules. Leurs dessins, faciles à reproduire, encouragent même mes enfants à s’initier au graff. Tous signés #Paintback, ils recouvrent désormais de nombreux murs car s’il s’agissait d’une première dans le quartier bourgeois de Schöneberg, les emblêmes nazis sont de plus en plus répandus. En 2017, Berlin a enregistré une hausse de 7% de ces inscriptions et l’activisme du collectif est une réponse humoristique et pleine de douceur à une provocation haineuse. Ses signataires se veulent les garants d’un Berlin tolérant, ouvert sur le monde.

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