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Les 30 ans de l’Institut du monde arabe

par Julie Matas
Un des 240 moucharabiehs métalliques qui ornent la façade de l'IMA. DR
Un des 240 moucharabiehs métalliques qui ornent la façade de l'IMA. DR
Hors-Champs Institution Publié le 03/10/2017
A la fois lieu de découverte de la culture arabe, et lieu d’enjeux diplomatiques, l’Institut du monde arabe (IMA) fête ses trente ans avec ambition.

Comme un navire parqué en bord de Seine, qui ne quitterait jamais le port pour ne pas abandonner sa vue imprenable sur le fleuve et l’Île-Saint-Louis, l’Institut du monde arabe (IMA) dresse fièrement ses bâtiments dessinés par Jean Nouvel, Architecture studio, Gilbert Lèzenes et Pierre Soria. Lorsqu’il fut inauguré, en 1987, sa façade avait fait fureur. Constituée de 240 moucharabiehs, la façade s’enorgueillissait de ces diaphragmes métalliques mesurant le volume de lumière pouvant pénétrer dans ce haut lieu de conservation. Mais ils ne fonctionnaient plus depuis longtemps. L’anniversaire des 30 ans a été l’occasion de les rénover. Ce n’est pas là la seule façon de souffler les bougies, on peut compter sur Jack Lang, président du lieu, pour avoir d’autres ambitions.

 

La connaissance du monde arabe. L’institut fut imaginé par Valéry Giscard d’Estaing, mais c’est son successeur qui le mit en place. Avec l’aide, déjà, de Jack Lang, alors ministre de la Culture, François Mitterrand vit les choses en grands, pour l’emplacement, la construction, les missions.  Et un financement original réalisé avec des Etats arabes qui nomment le directeur général (actuellement le saoudien Mojeb Al-Zahrani) alors que le président est nommé par le président de la république française. Equipé d’un amphithéâtre de 400 places, d’une terrasse panoramique, avec son restaurant, ouvrant sur la Seine, l’institut, selon son acte fondateur, se doit de favoriser « la connaissance du monde arabe » par des expositions dont certaines ont fait date.

Il se doit aussi d’animer « une recherche en profondeur » sur la langue, les valeurs culturelles et spirituelles de la culture arabe, grâce d’une part à une bibliothèque qui renferme des ouvrages importants pour les chercheurs, les étudiants et toute personne qui s’intéresse au monde arabe et, d’autre part, au cours donnés par le Centre de langue et de civilisation arabes. Enfin l’Institut a pour objet de développer « les échanges et la coopération » entre « le monde arabe et l’Europe ».

 

Une saison ambitieuse. Au programme de cette saison anniversaire, la seconde Nuit de la poésie le 11 novembre 2017, réalisé en partenariat avec la Maison de la poésie. Puis une des expositions qui restera sans doute dans les annales de l’IMA : Chrétiens d’Orient, 2000 ans d’histoire avec plus de trois cents œuvres retraçant, jusqu’au 14 janvier 2018, la présence des chrétiens dans le monde arabe. Et enfin, belle nouveauté organisée en partenariat avec plusieurs centres chorégraphiques, un Printemps de la danse arabe qui se tiendra en 2018.

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