Vous n'avez pas de compte ? Enregistrez-vous
Mot de passe oublié ?« Je suis convaincue » a réagi Irina Bokova, directrice générale de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) en prenant connaissance du départ des Etats-Unis de l’Unesco. « Convaincue que l’action de l’Unesco » pour l’alphabétisation, la coopération scientifique, la durabilité de l’océan, la liberté d’expression, la sécurité des journalistes, l’autonomisation des filles et des femmes, le soutien aux sociétés en situation d’urgence face aux catastrophes et aux conflits « répond aux préoccupations du peuple américain ».
La préoccupation des dirigeants américains n’est cependant pas là. Dès 2011, les Etats-Unis ont suspendu leur participation au budget de l’Unesco parce que l’agence avait admis la Palestine parmi les Etats membres, ce que fera sa maison mère, l’ONU, en accordant à la Palestine le statut « d’Etat observateur ».
Le 7 juillet dernier, le classement en « zone protégée du patrimoine mondial de l’humanité » de la vieille ville d’Hébron, située en Cisjordanie avait entrainé une vive réaction des Américains et des Israéliens, ces derniers ayant également annoncé leur départ en déclarant que « quand on pratique la discrimination contre Israël, il faut en payer le prix ». Rappelons que la communauté internationale a toujours usé de la formule de « territoire palestinien occupé » suite à la guerre de 1967 et que la vieille ville d’Hébron, sous contrôle israélien à la différence du reste de la ville, abrite le caveau des patriarches pour les juifs, la mosquée d’Ibrahim pour les musulmans. La France a regretté la décision américaine « dans une période où le soutien de la communauté internationale à cette organisation est primordial ».