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Mot de passe oublié ?La crise institutionnelle que vit la Catalogne a fait une victime improblable : le musée d’art contemporain de Barcelone (MACBA). Le collectionneur français Philippe Méaille vient de faire savoir que par précaution devant l’incertitude de la situation, il préférait retirer sa collection déposée dans ce musée prestigieux suite à un accord passé en 2011. Le prêt consiste en 500 œuvres et 300 documents, propriété de Philippe Méaille. Ils concernent le collectif Art & Language, du nom du journal créé par quatre artistes conceptuels britanniques à l’origine du mouvement en 1968. Ils ont ainsi été réceptionnées par le musée, restaurées et exposées en 2014 lors d’un grand événement intitulé Art & Language uncompleted. L’accord prenait fin cette année, il ne sera donc pas renouvelé.
La compétence du MACBA, situé dans l’ancien Barrio Chino, quartier populaire rénové du centre historique, n’est pas en cause. Seule la « sécurité juridique » est évoquée par l’avocat du collectionneur en raison de l’incertitude planant, selon lui, sur le sort du musée. La direction de ce dernier semble sceptique, aucune menace juridique ne pesant sur l’établissement et ses collections. D’autant que le collectionneur a ouvert son propre musée au château de Montsoreau, près d’Angers, où les œuvres seront déménagées.