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Audrey Azoulay élue à la direction de l’UNESCO

par Lucie Goar
L'ancienne ministre de la Culture française, nouvelle directrice générale de l'Unesco. ©Tréviers/Naja
L'ancienne ministre de la Culture française, nouvelle directrice générale de l'Unesco. ©Tréviers/Naja
Hors-Champs Institution Publié le 21/10/2017

Il est des coïncidences en politique qui peuvent transformer un succès en sacerdoce. Vendredi 13 octobre, Audrey Azoulay a été élue à la direction générale de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) par le comité exécutif de cette agence des Nations Unies. C’est un beau succès pour cette Française quadragénaire qui, après avoir été directrice générale déléguée du Centre national du cinéma et de l’image animée, intègre l’Elysée en 2014 comme conseillère culturelle du président Hollande, avant de devenir ministre de la Culture du gouvernement Valls.

Mais la place n’est pas une sinécure. La Française succède à à la bulgare Irina Bukova, dont le mari est soupçonné de malversations, ce qui a un peu terni la fin d’une direction sans histoire. Mais surtout, elle est élue le lendemain même du départ fracassant d’un membre de poids : les Etats-Unis. Ces derniers avaient déjà suspendu leur participation financière en 2011. Le 12 octobre, ils ont quitté l’organisation suite au classement en juillet dernier de la vieille ville d’Hebron au patrimoine mondial (voir notre article). Ils ont été immédiatement suivi par Israël.

C’est bien entendu une décision qui rendra plus difficile la mission de la nouvelle directrice générale. Qui n’a pas été élue dans un large consensus. C’est en effet la crise diplomatique entre le Qatar et les pays du Golfe qui a penché pour son élection, par 30 voix sur 58, au cinquième tour après quatre jours de vote. Plusieurs candidats, dont l’Egyptienne Moushira Khattab, avait été éliminés les jours précédents, sans que l’on sache sur qui se reporterait les votes. Car Audrey Azoulay affrontait le Qatari Hamad bin Ab- doulaziz Al-Kawari, âgé de 69 ans. Celui-ci faisait figure de favori il y a quelques semaines encore, avant que la brouille intervenue entre son pays et les Etats du Golfe ne change la donne. Il a tout de même obtenu 28 voix, deux de moins que sa concurrente.

L’élection d’Audrey Azoulay a été immédiatement saluée par le président français Emmanuel Macron qui devrait intervenir, du siège de l’Unesco à Paris le mercredi 1er novembre, pour soutenir l’institution et rappeler, comme il l’a fait la veille de l’élection, que « le soutien de la communauté internationale à cette organisation est primordial ». La prochaine Conférence générale des 195 Etats membres de l’organisation, qui se tiendra à Paris le 10 novembre, devra s’interroger sur la situation nouvelle créée par le départ américain. Et, mais ce sera plus simple, confirmer l’élection d’Audrey Azoulay.

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