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Balkrishna Vithaldas Doshi, lauréat indien du prix Pritzker

par Véronique Giraud
Balkrishna Doshi, lauréat 2018 du Prix Pritzker Architecture. (Courtesy of The Pritzker Architecture Prize/Vastushilpa Foundation  via AP)
Balkrishna Doshi, lauréat 2018 du Prix Pritzker Architecture. (Courtesy of The Pritzker Architecture Prize/Vastushilpa Foundation via AP)
Style de vie Architecture Publié le 12/03/2018
L’architecte et urbaniste indien Balkrishna Vithaldas Doshi vient d’être récompensé à 90 ans du Prix Pritzker, considéré comme le Nobel de l’architecture.

L’architecte et urbaniste indien Balkrishna Vithaldas Doshi vient d’être récompensé du Prix Pritzker. C'est la première fois qu'un architecte indien gagne ce prix, qui s'accompagne d'une somme de 100 000 $. Le jury a déclaré "rendre hommage au caractère exceptionnel de son architecture, dont rendent compte plus d’une centaine de bâtiments qu’il a réalisés, à son engagement et son dévouement envers son pays et les communautés qu’il a servies, ainsi qu’à son influence en tant qu’enseignant".

Balkrishna Vithaldas Doshi a en effet expérimenté dans sa pratique que construire un logement, c’est concilier à la fois les traces visibles et non visibles d’une tradition de l’habitat, et une projection possible vers le futur nécessitant de pouvoir adapter le logement à de nouveaux besoins. «Mes œuvres sont une extension de ma vie, de ma philosophie et de mes rêves, qui tentent de créer un trésor de l’esprit architectural», explique-t-il. En plus de son travail d'architecte, il est connu pour son œuvre pédagogique. Enseignant au MIT et à l’université de Pennsylvanie, il est cofondateur de l'école d'architecture d'Ahmedabad (1962-1972), du Centre for Environmental Planning and Technology (1972-1981) et du Kanoria Centre for Arts, Ahmedabad.

Ses débuts furent profondément marqués par sa collaboration entre 1951 et 1954 avec l’agence Le Corbusier à Paris. Elle s'est poursuivie dans le Pendjab, où le jeune architecte représenta jusqu’en 1959 le maître du fonctionnalisme pour les projets de Chandigarh et Ahmedabad. Son premier bâtiment d’importance fut l’Institut des Études indiennes, dédié à la conservation de très anciens et précieux manuscrits. Conçu en 1962 à Ahmedabad, son enveloppe porte encore l’influence de Le Corbusier alors que, dès 1955, Balkrishna Vithaldas Doshi se détourne de l’urbanisme fonctionnaliste pour se déporter vers les questions environnementales à travers sa fondation Vastu Shilpa, implantée à Ahmedabad. Prônant en pionnier la conservation des méthodes d’autoconstruction qui, en Inde comme ailleurs, préservent les modes de solidarité et d’entraide des populations. Des principes qu'il a su adapter à l'habitat social en Inde. En 2007, l'architecte et urbaniste avait reçu un prix spécial à l'occasion de la première édition du Global Award for Sustainable Architecture.

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