espace abonné Mot de passe oublié ?

Vous n'avez pas de compte ? Enregistrez-vous

Mot de passe oublié ?
ACCUEIL > Événement > « Pour un Musée en Palestine » à l’Institut du monde arabe

« Pour un Musée en Palestine » à l’Institut du monde arabe

par Laura Coll
Anne-Marie FILAIRE (France, 1963) Kalandia, Palestine Octobre 2004
Anne-Marie FILAIRE (France, 1963) Kalandia, Palestine Octobre 2004
Christian GUEMY alias C215 (France 1973) Ma fille Nina 2016, Paris
Christian GUEMY alias C215 (France 1973) Ma fille Nina 2016, Paris
Patrick BAILLY-MAITRE-GRAND (France 1945) Gueules cassées (série) 2009
Patrick BAILLY-MAITRE-GRAND (France 1945) Gueules cassées (série) 2009
Arts visuels Arts plastiques Publié le 02/04/2018
En février 2017, l’institut du monde arabe exposait une sélection d’œuvres de la collection du futur Musée d’art moderne de Palestine. Un an plus tard, il donne à voir l’exposition « Pour un musée en Palestine » jusqu’au 13 mai 2018.

« Nous aussi, nous aimons l’art… » Telle est la première phrase qui saute aux yeux du visiteur en pénétrant dans l’espace réservé à l’exposition Pour un musée en Palestine donnée à l’IMA. Inspiré d’un poème de Mahmoud Darwish, Nous aussi nous aimons la vie, le titre de cette seconde exposition réaffirme la volonté des artistes de voir un jour s’édifier un Musée d’art moderne et contemporain en Palestine.

 

Une collection solidaire. Inspiré par le « musée de l’exil » porté dans les années 80 en Afrique du Sud par des artistes internationaux pour dénoncer l’Apartheid, le projet d’un musée en Palestine est fondé sur le principe d’une collection solidaire, intégralement constituée de dons.

Pour l’artiste Ernest Pignon Ernest, la Palestine est un peuple bafoué. Il souhaite lutter contre l’absence de perspective culturelle pour les jeunes palestiniens. C’est après plusieurs années de réflexion que son ami Elias Sanbar, ambassadeur de la Palestine à l’Unesco, et lui-même initient ce projet. Ensemble, ils créent en 2015 une association culturelle, sollicitant la solidarité d’artistes internationaux. C'est ainsi que leur projet voit le jour. La première étape est de constituer une collection. Les réponses sont dès lors nombreuses et généreuses, et sont conservées dans les réserves de l’Institut du monde arabe à Paris, partenaire de cette action culturelle. Les premières œuvres sont dévoilées lors d’une première exposition inaugurale Collection en exil en 2017 et sont signées pour la plupart par des artistes européens.

 

Des centaines d’œuvres d'artistes arabes. Depuis, pour cette seconde édition, la collection de dons s’est enrichie d’œuvres d’artistes arabes comme Rachid Koraïchi, Nabil Boutros, Hamed Abdalla ou Hani Zurob. Pour le diplomate Elias Sanbar, si tant d’artistes arabes rejoignent l’aventure seulement maintenant, c’est pour s’exempter de toute dimension communautaire à son lancement. Calligraphie, toiles, photographies enrichissent d’autant plus l’espace. Une liste non exhaustive d’œuvres et d’artistes qui viennent de tous horizons, sans distinction. Car la vocation de l’IMA est de rassembler et partager à travers l’art.

En parallèle à cette seconde exposition, l’association d’art moderne et contemporain en Palestine entame la prospection d'un terrain à Jérusalem Est sur lequel elle veut que s’élèvent les bâtiments de son futur musée et lance un concours solidaire auprès d’architectes, prolongeant sa démarche initiale. En attendant, le Musée d’art moderne et contemporain de Palestine reste en exil à Paris.

 

Pour un musée en Palestine, "Nous aussi, nous aimons l’art…"  Institut du monde arabe, Paris. Jusqu’au 13 mai 2018

 

Partager sur
Fermer