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Le Festival de Cannes affiche un baiser de cinéma

par Stoyana Gougovska
L'affiche du Festival de Cannes 2018 a été réalisée par une graphiste lyonnaise, Flora Maquin, d’après une photographie de Georges Pierre, DR
L'affiche du Festival de Cannes 2018 a été réalisée par une graphiste lyonnaise, Flora Maquin, d’après une photographie de Georges Pierre, DR
Cinéma Film Publié le 18/04/2018
Difficile d’ignorer les bouleversements du monde quand on fait du cinéma. La soixante-et-onzième édition du festival de Cannes s’en fait au contraire le reflet. Avec modération.

Le festival de Cannes 2018 a annoncé son programme. Avec une édition plus politique que jamais, où deux artistes empêchés de créer dans leur pays sont honorés. Le réalisateur iranien Jafar Pahani, qui a filmé son dernier long-métrage depuis l’espace privé de sa voiture (lire article). Le metteur en scène russe Kirill Sebrennikov, assigné en résidence sous des motifs que ses proches estiment fallacieux (lire article). Tous deux ne peuvent sortir de leur pays mais, par la magie de Cannes, leur talent et leur courage seront célébrés devant un parterre international. Leurs deux films sont en compétition : Three Facesde Jafar Pahani et Leto (L’été) de Kirill Sebrennikov.
D'un symbole à un autre. Le spectacle filmé à ses symboliques et, dans une période où le monde du cinéma anime autant la rubrique culture que celle des faits divers, elles sont scrutées dans les détails. Cate Blanchett est la présidente d'un jury où la parité hommes femmes est parfaitement respectée mais, alors qu’on ose évoquer la disparité des cachets entre acteurs et actrices, les films de femmes cinéastes sont peu nombreux à avoir été sélectionnés : 3 sur les 18 long-métrages en lice pour la Palme d’or. Y concourent la Française Eva Husson avec Les filles du soleil, la Libanaise Nadine Labaki avec Capharnaümet, avec Lazaro Felice de l’Italienne Alice Rohrwacher, dont le remarquable film Les merveilles (lire article) avait reçu le Grand Prix de l’édition 2014 du festival.
Politique bien sûr avec le retour de Spike Lee, vingt-sept ans après sa dernière participation au festival avec Jungle Fever. Cette fois, l’auteur de Malcom Xmet en scène BlacKKKlansman, l’histoire un policier africain américain infiltré dans le Ku Klux Klan. Homme politique, le Coréen Lee Chang-Dong est également réalisateur. Pour son dernier long-métrage, Buh-Ning, il a adopté la forme subversive du thriller. À noter la présence du franco-suisse  Jean-Luc Godard, dont le dernier film, Le livre d'image, est dans la sélection officielle. C'est une tendre image de son film Pierrot le fou, un baiser de cinéma unissant Anna Karina et Paul Belmondo sous un ciel bleu azur, qui a été choisie pour symboliser cette édition 2018.

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