Pour l’artiste femme, le chemin de la reconnaissance est souvent long. Sans remonter à Élisabeth Vigée Le Brun ou Artemisia Gentileschi, rappelons que Louise Bourgeois était âgée de 70 ans quand son travail fut découvert. Aujourd’hui justice est rendue à quelques-unes. En 2016, l’œuvre de Paula Modersohn-Becker (1876-1907), précurseur de l’expressionnisme allemand, a fait l’objet d’une première exposition monographique au Musée d’art moderne de la Ville de Paris. En 2015, l'ouvrage
Vie ? ou Théâtre ? des éditions Tripode rendait hommage à Charlotte Salomon (1917-1943) qui a peint entre 1940 et 1942 plus d’un millier de gouaches, fiction de sa courte vie, avant d’être déportée à Auschwitz où elle est morte. Ceija Stocka (1933-2013), peintre rom autrichienne, a elle aussi connu l'horreur de la déportation à l'âge de dix ans. Détenue dans trois camps de concentration, elle a survécu. Mais n'a pas oublié. Elle a réalisé des centaines de tableaux (notre photo) qui témoignent de ce passé. Pour qu'on ne l'oublie pas. Une première exposition lui est consacrée à Marseille.
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