le journal des créations du 21e
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Philip Roth n'est plus. Avec lui, c'est toute une époque de vie culturelle new-yorkaise qui s'en va, celle de la première génération de natifs américains (il était né en 1933) d'une émigration juive et européenne des débuts du XXe siècle. Bien que (ou parce que) centré sur sa personne, son univers baigne dans ce mélange des cultures si décrié aujourd’hui par tant de nationalistes dans le monde, à commencer par son propre pays, les États-Unis. Son œuvre, qui est avant tout marquée d’une esthétique nouvelle et affirmée, est la preuve vivante d’un attachement très fort à une culture d’origine et d’une ouverture exceptionnelle sur le monde, ce qui l’a conduit à braver tant d’interdits. Un des rares écrivains publiés dans La Pléïade de son vivant, il venait d’entrer dans la prestigieuse collection avec la publication du premier tome de ses romans et nouvelles couvrant l’époque 1959 à 1977. Lire l'article
