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Manifeste

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Qu’est-ce qui se passe dans le monde ? Le citoyen, lui aussi mondialisé, n’échappe pas à cette éternelle curiosité humaine. Mais le nombre d’informations, la vitesse à laquelle elles tombent, ne permettent plus de les comprendre.

Journalistes, nous sommes arrivés à la conclusion qu’un journal d’information générale, qu’il soit écrit, audio, audio-visuel, ne peut prétendre à nous servir un résumé compréhensible de l’information mondiale. Le choix rédactionnel fait par les médias est très orienté, ce qui est une nécessité éditoriale, mais cette orientation n’est pas toujours assumée. En raison, la plupart du temps d’une concurrence commerciale excessive visant à capter l’intérêt du plus grand nombre et à le capter par le plus bas dénominateur commun. Nous sommes ainsi arrivés à ce paradoxe que le présentateur d’un Journal Télévisé joue à peu près le même rôle qu’un prêtre dans l’Europe médiévale : présenter une vision négative et dangereuse du monde dans lequel nous vivons, attiser la peur, inciter à rester chez soi et à se conformer.

Journalistes, nous sommes arrivés à la conclusion qu’un citoyen ne peut pas attendre d’un seul média une présentation compréhensible de l’actualité. Le citoyen diversifie ses lectures et joue le rôle qui était auparavant l’apanage du journaliste : multiplier ses sources, les confronter, les interroger.

Journalistes d’information générale, nous avons décidé de concentrer notre travail de traitement de l’information sur une seule problématique : la création du XXIe siècle. C’est déjà énorme, et suffisamment ambitieux.

L’ambition éditoriale de NAJA21 est de présenter ce qui se passe dans le monde de la création, ce que font des dizaines de milliers d’artistes d’aujourd’hui, et surtout ce qu’ils font de neuf, dans la forme, dans le fond, et si possible dans les deux réunis.

 

Pourquoi s’intéresser à la création ? La mondialisation induit un phénomène contradictoire, elle rapproche les humains mais confronte, parfois très violemment, les cultures. Comprendre ce qui se passe n’est pas encore à la hauteur d’un esprit humain. L’intuitionner est pourtant indispensable si nous ne voulons pas nous contenter de notre village, si nous ne voulons pas nous replier sur nos valeurs passées, dans ce cas sublimées. Si nous voulons avancer.

La création est justement cette interrogation polymorphe sur notre temps qui nous permet d’avancer, de se renforcer en humanité, de produire les idées qui nous aident à rêver, à comprendre, à vivre notre vie individuelle. On osera dire, à aimer et à espérer.

Informer sur cette création est un challenge passionnant.

 

Comment savoir ce qui se passe dans le monde de la création ? Pour répondre à cette question, nous nous permettons de mettre en avant notre métier de journaliste. Même si de nombreux médias se sont malheureusement starisés, notre métier est modeste et artisanal. Il ne consiste pas à savoir (bien entendu plus et mieux que tout le monde), mais à chercher l’information, à la contextualiser, à faire appel aux différents experts pour tenter de comprendre.

Faire le journal de la création du 21e siècle, suppose d’assumer des choix esthétiques qui recoupent les choix rédactionnels. Mais cela suppose aussi de ne pas se tromper de métier. Il faut être un média entre d’une part le créateur, le diffuseur, le producteur, l’artiste, l’analyste, et d’autre part le public. Ce qui veut dire interroger le spécialiste et non devenir spécialiste. Ce qui veut dire s’interroger sur les informations qu’attend le public, et non se prendre pour le représentant du public.

Les journalistes de NAJA21 se fixent donc pour mission d’aller chercher le créateur dans son atelier ou devant son œuvre, de créer une distance raisonnable entre eux et les services de communication. En un mot, de ne pas réduire le cinéma au festival de Cannes, la peinture aux galeries parisiennes ou aux achats d’Arnault-Pinault, la littérature aux Goncourt ou à La Pléiade. C’est-à-dire de faire de l’investigation au lieu de se reposer sur les choix des commerçants de l’art, sans que ce mot n’ait à nos yeux rien de péjoratif du moment que le commerce ne se fait pas passer pour de l’art. La source de l’information est dans l’atelier, pas dans le dossier de presse. Cela suppose de ne pas être à la colle des communications diverses.

 

Comment traiter l’information ? Une œuvre d’art, c’est un produit, parfois éternel, parfois éphémère, qui se définit par son seul processus de création. Sa valeur est dans l’inédit, le nouveau, l’imagination féconde. Le travail du journaliste de NAJA21 n’est pas de juger, de donner une note, de dire le beau comme un magistrat dit le droit. Le travail du journaliste c’est de faire émerger le processus de création en interrogeant le créateur, les lieux et les temps qui sont les siens, les analystes qui ont travaillé sur son œuvre. Le lecteur est seul juge.

Pour ce faire, les journalistes du XXIe siècle ont des outils fabuleux. Internet et les réseaux sociaux permettent un échange entre tous les acteurs et spectateurs de l’art qui repensent les valeurs esthétiques contre l’élitisme.

 

Comment respecter le lecteur ? Ce travail de journaliste exige encore un grand respect du lecteur. Avant tout en respectant le plaisir qu’a l’imagination de chacun de construire sa propre interprétation de l’œuvre. Pas question donc de faire un résumé d’un film ou d’un roman, car ce résumé est déjà une interprétation à laquelle on force le lecteur. Pas question non plus d’être à la fois média et producteur d’œuvre comme ces chaînes de télévision qui usent le temps de leur journal à promouvoir les films qu’elles ont financés.

Notre travail de journaliste, c’est de faire connaître une création, de la contextualiser, d’expliquer son importance par son seul processus de création. La création est aujourd’hui ouverte à tous. Elle a une part d’évidence pour les œuvres passées, il faut lui rendre cette part d’évidence pour les œuvres contemporaines.

 

Comment se présente NAJA21 ? Nous avons fait le choix d’un journal en ligne disposant de tous les moyens d’écriture : le texte, l’image, le son, la vidéo. Un mur d’images propose les trois articles les plus récents des six rubriques (Œuvre, Portrait, Analyse, Entretien, Événement et Récit).

Une citation est extraite d’un article. Elle est choisie pour la curiosité qu’elle éveille.

Prenez le temps propose chaque semaine trois articles principaux qui agrémentent une soirée ou un week-end. Ces trois articles, plus trois autres, sont dans la newsletter envoyée gratuitement le jeudi à toute personne qui le souhaite.

Votre création en direct propose à des artistes de réaliser eux-mêmes leur vidéo et de l’envoyer à la rédaction qui la mettra en ligne pour peu qu’elle soit réellement créatrice.

Le Journal des Ados est une évidence. Ils sont nés avec le XXIe siècle, c’est eux les créateurs et les lecteurs les plus naturels. Le Journal des Ados est fait par une rédaction d’Ados qui publient, après médiation, des articles envoyés par tous ceux qui le souhaitent.